Selon les Echos, au 19 novembre, le taux moyen pondéré des emprunts d'Etat français sur 2012 était de seulement 1,87 %, un niveau jamais atteint.
Nous sommes loin des années 80 avec des taux à deux chiffres. ainsi le taux à 10 ans français était de de 17,4% en 1981. Certes, ce taux est à mettre en relation avec l'inflation qui naviguait alors autour de 10 % et plus. Depuis le sommet de 1981, avec la désinflation, les taux des obligations ont baissé avec quelques remontées en fonction des crises monétaires en 1990, 1994 et 1999.
- Décembre 1982 : le taux passe sous la barre des 15%, à 14,83%.
- -Février 1986 : l'OAT descend sous le seuil des 10%, à 9,68%.
- 12 février 1998 : le taux glisse sous les 5%, à 4,99%.
- 1er octobre 1998 : il passe sous la barre des 4%, à 3,95%.
- 20 mai 2010 : l'OAT franchit à la baisse le seuil des 3%
Ce faible taux est une bonne nouvelle pour l'Etat qui peut emprunter à faibles coûts. C'est également une incitation pernicieuse à s'endetter. Il faut noter que le service de la dette, le remboursement des intérêts de la dette est inférieure à celui des années 90. Ce faible taux est une bonne nouvelle pour les emprunteurs, ménages et entreprises à la condition que les banques acceptent de prêter.
C'est en revanche une mauvaise nouvelle pour les épargnants dont les revenus seront pénalisés. C'est aussi le signe manifeste de la crise économique dans laquelle nous évoluons.
Si l'Etat français malgré la perte de son triple A peut emprunter à un tel taux, c'est parce que le champ des possibles pour les investisseurs s'est réduit. le nombre de grands pays offrant un volume de dettes suffisant et solvables se contracte. Il reste l'Allemagne mais elle ne peut pas être l'unique réservoir des investisseurs. DE ce fait, la France est un second choix avec une prime de risque de 0,6 point.
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