Les Etats-Unis peuvent-ils tout à la fois réduire le déficit de 3 points sans tomber en récession. Il y a certes une plus grande flexibilité des dépenses qu'en Europe. D'autre part, les dépenses ne représentent que 30 % du PIB contre 56 % en France. De ce fait, leur impact sur la conjoncture est moindre qu'en France. Néanmoins, nul ne pense aujourd'hui qu'une application stricte du plan de réduction des déficits sera effectuée.
Les Etats-Unis disposent d'atouts pour maintenir leur taux de croissance qui tourne autour de 2 %. La diminution du coût de l'énergie avec le développement du gaz de schiste ou des pétroles bitumineux. La maîtrise salariale et le maintien d'un fort niveau de recherche constituent également les autres points forts des Etats-Unis. Il faut remarquer que la balance commerciale se rééquilibre progressivement traduisant une amélioration de la compétitivité américaine.
Barack Obama n'est pas attaché à l'Europe à la différence de Mitt Romney. Le Président est à la recherche d'un équilibre économique et stratégique avec la Chine et avec les nouveaux pays émergents asiatiques. Par ailleurs, son équipe est très consciente de la nécessité de développer les relations économiques avec les Etats d'Afrique qui bénéficient de forts taux de croissance.
Malgré la cohabitation avec la Chambre des Représentants, la position de Barack Obama sort renforcée. Il a deux ans pour tenter de résoudre les problèmes économiques avant les élections de Midterm et avant la fin du second mandat qui est en règle générale peu propice à l'engagement de réformes.
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