II. QUEL AVENIR POUR NOS RETRAITES ?
Face à la confusion et la démagogie ne sont pas les meilleurs conseillers de l’épargnant.
Débat politique et raison font mauvais ménage.
Méfiez vous des promesses….
1. en période de grande démagogie électorale, broyer du noir est un sport national
A la lecture de la presse, à l’écoute des radios, il y a de quoi être schizophrène, Il y a de quoi d’être perdu.
• D’un côté, on nous dit que la situation démographique n’est pas aussi catastrophique que prévu ; d’un autre, que les régimes de retraites sont au bord de la faillite ;
• D’un autre qu’il faut abroger la loi Fillon ; d’un autre qu’il faut réformer les régimes spéciaux mais aussi augmenter les petites pensions…. Je constate que les Français sont néanmoins réalistes ; il n’y a pas de majorité pour supprimer la loi Fillon ;
• Le pétrole passe de 40 à 70 dollars pour enfin revenir en-dessous de 60 dollars ;
• Les taux d’intérêt sont à la hausse ; l’immobilier continue à augmenter alors que les experts annoncent depuis des années sa chute !
• L’euro est trop fort freinant les exportations françaises mais pas celles de notre voisin allemand ; 29 milliards d’euros de déficit en France et 160 milliards d’excédents Outre-rhin ;
• Airbus serait au bord du gouffre ; l’industrie automobile française serait menacée ;
• Le chômage reste élevé malgré les départs à la retraite ;
• La planète est menacée par le réchauffement de la planète et par la population ;
• La croissance reste incertaine en France au moment même où celle des Etats-Unis se ralentit. La croissance américaine diminuerait.
2. Ne pas tomber dans la marmite du pessimisme
Il faut savoir raison garder et rester rationnel avec son argent :
L’inquiétude se nourrit de l’ignorance
Le sondage de Jérôme Jaffré le prouve, les Français demeurent majoritairement inquiets.
Obligation de s’informer
Comme ce soir
Auprès d’un assureur, d’un CGP
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier !!!!
Il y a une réalité incontournable comme l’a souligné Florence Legros : nous vivons de plus en plus vieux et tant mieux.
Sous Louis XV, l’espérance de vie ne dépassait pas trente ans ; aujourd’hui plus de 77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes.
En 1950, la durée de la retraite, c’était dix ans, une personne née en 1970 peut espérer avoir une retraite de plus de 23 ans.
La durée de la retraite a été multipliée par deux en 50 ans.
On vit une révolution démographique sans précédent qui a des conséquences sur l’organisation même de notre société.
Ce n’est pas qu’un problème conjoncturel mais structurel.
Le problème structurel, c’est l’allongement de la vie ; le problème conjoncturel, c’est le papy-boom réplique du baby-boom d’il y a 60 ans.
On ne peut pas vivre comme en 1950 quand il y avait peu de retraités, beaucoup d’actifs, une croissance forte et stable.
On est passé de 4 actifs pour 1 retraité en 1950 à 2 actifs pour 1 retraité aujourd’hui ; ce taux se rapprochera inexorablement de 1 pour 1 en 2050.
Préparer sa retraite est un devoir
Pas de catastrophisme, la retraite par répartition continuera toujours à verser des pensions mais elle ne saurait supporter seul le poids du financement de la retraite.
Le débat est simple :
Les dépenses de retraite, c’est aujourd’hui environ 12 % du PIB
Ce sera entre 16 et 18 % du PIB en 2050. Il faudrait doubler le poids de l’impôt sur le revenu.
La réforme Fillon ne règle que 40 % du problème de financement des retraites.
Globalement, il faut trouver 120 milliards d’euros d’ici à 2020.
• Or Prélèvements : 44,6 % du PIB
• Or les déficits : 40 milliards d’euros
• Dette : 1000 milliards d’euros
La solution, c’est diversifier et multiplier les sources de financement :
N’ayons pas peur de la capitalisation
Tous les partenaires ont opté pour un système mixte : Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni mais aussi les pays scandinaves.
La question chez nos partenaires, c’est la généralisation de l’épargne retraite quand chez nous c’est son développement, la France est en retard d’une guerre...
Le sondage de Jérôme Jaffré confirme que c’est majoritairement le souhait des Français. Plus de 60 %.sont favorables à la capitalisation.
La capitalisation offre de la souplesse en permettant à chacun de se constituer une rente pour améliorer sa pension. La capitalisation offrira à terme surtout la possibilité de partir plus tôt ou de se retirer progressivement de la vie professionnelle.
Mais il y a un problème pour passer à l’acte.
Comme l’a souligné Jérôme Jaffré, les Français ont tendance à tout attendre de l’Etat or celui-ci ne peut pas tout surtout avec plus de 1000 milliards d’euros de dette. L’heure des choix a bientôt sonné.
Il faut l’avouer en matière d’épargne retraite on aime faire compliquer et prendre son temps.
• Entre le dépôt de ma proposition de loi et son adoption il a fallu quatre ans de débat.
• Entre son adoption et son abrogation : 5 ans
• Entre son dépôt et l’adoption de la loi Fillon : 10 ans
Quatre ans après son adoption, le bilan est contrasté.
mi-succès- mi-échec
Le PERP a des qualités : c’est un produit destiné spécifiquement à la retraite avec des dispositifs de sécurité permettant de garantir à son titulaire une rente versée au moment de la cessation de l’activité.
Il y a un procès en sorcellerie contre ce produit.
• Près de deux millions de PERP ont été souscrits depuis 2004.
• Les cotisations ont atteint 950 millions d’euros en 2006 contre 850 millions en 2005.
• L’encours est de 2,5 milliards d’euros.
Il connaît la même progression que les contrats Madelin qui en un peu plus de dix ans couvrent la moitié des non-salariés.
Un produit sous contraintes :
La rente
Le sondage de Jérôme Jaffré souligne notre caractère schizophrène : parmi les caractéristiques positives du PERP, il y a la sortie en capital mais les Français souhaitent que ce produit soit doté d’une sortie en capital.
Les contraintes techniques
Cantonnement, taux de garantie nul….
Le PERCO un produit promis à un bel avenir
Produit plébiscité par les Français, produit d’épargne retraite collective qui suppose l’existence d’un PEE dans l’entreprise.
Au 31 décembre 2006, le PERCO était proposé près de 40 000 entreprises, contre 23 000 à fin 2005.
Sur un million de salariés concernés que comptent ces entreprises, plus de 200 000 ont déjà effectué des versements sur leur nouveau plan d’épargne retraite, alors qu’ils n’étaient que 100 000 au 31 décembre 2005.
Autres placements pour préparer sa retraite
• Assurances-vie sans nul doute mais attention aux choix des fonds et des supports. Ce n’est pas utile de tout mettre sur l’obligataire
• Immobilier, attention nous entrons dans une période troublée…
3. Favoriser l’économie, la croissance, l’emploi
Que voulons-nous pour notre économie ?
Aujourd’hui, les entreprises françaises du CAC 40 sont détenues à plus de 40 % par des fonds étrangers et réalisent plus de 60 % de leurs bénéfices à l’étranger.*
Nous enrichissons les retraités étrangers !!!!
Placer en unités de comptes, en actions non cotés, investir pour sa retraite, c’est avoir une démarche citoyenne. C’est favoriser l’économie, l’emploi….
Nos entreprises ont besoin de capitaux et de bénéfices
Ne pas oublier le non-coté :
Par ailleurs, les PME, plus de la moitié des chefs d’entreprises vont prendre dans les 10 prochaines années leur retraite : un vrai défi !
Fonds étrangers, des capitaux français ?
Les fonds d’investissement, essentiellement étrangers et majoritairement des fondss de pension, ont acheté, en 2006, près de 1400 entreprises françaises majoritairement des PME. Les fonds ont investi 40 milliards d’euros.
Ce ne sont plus que les grandes entreprises qui sont concernées : 80 % des entreprises achetées comportent moins de 250 salariés et ont un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.
Quand la bourse est fébrile, le non-coté est un havre de paix et de rendement
En 2006, le TRI, c'est-à-dire le taux de rendement interne a atteint 21,3 %. Sur ces dix dernières années, le rendement est double de celui des actions ; plus de 10 % net de frais en rendement annuel contre 5,5 % pour les actions.
C’est pourquoi il est important de miser sur le non-coté tout à la fois pour assurer la pérennité de nos entreprises mais aussi dans une logique de placement : diversification, dessaisonnée.
Conclusion :
Avant de nous séparer, quelques conseils :
Il faut être acteur de son épargne, c’est une affaire trop sérieuse pour ne pas s’en préoccuper.
Il faut s’informer auprès de vrais spécialistes. Cette notion de conseil est primordiale. A ce titre, j’ai noté que Generali avait pris en compte ce besoin en faisant en-dessous de son logo : « assurances et Conseils ».
Il faut savoir ne pas être moutonnier ou conservateur.
Aujourd’hui, l’immobilier n’est plus le placement numéro 1 ; de même il faut savoir, enfin, sortir du tout monétaire ou obligataire et mixer unités de comptes avec des fonds euros…
Il faut surtout avoir une vision positive de l’avenir.
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