Dans un premier temps, le pouvoir semblait vouloir gagner du temps mais désormais, face à la nécessité de maintenir le cap de la réduction des déficits, une accélération du calendrier est envisageable. Une autre raison plus politique s'impose avec force. En effet, le Gouvernement a tout intérêt à conduire cette difficile réforme assez tôt dans le quinquennat et la placer la plus éloignée possible des élections. Or, en 2014, les élections municipales et les élections européennes rythmeront la vie politique ; en 2015, ce sera le tour des élections cantonales et régionales. Il y aurait un risque de déplacer la réforme des retraites autour de 2015/2016 avec à la clef de véritables tensions financières surtout si la croissance n'est pas de retour. Avec un déficit prévisionnel d'au moins 20 milliards d'euros d'ici 10 ans et des complémentaires menacées par la banqueroute d'ici trois ans, le dossier serait explosif au moment où François Hollande serait logiquement conduit à mener campagne pour sa réélection.
François Hollande est donc un peu contraint à traiter les retraites dès 2013 surtout que les partenaires sociaux attendent que le pouvoir avance ses propositions sur les régimes de base pour conclure un accord sur les complémentaires.
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