L’annonce des résultats par Total de ses bénéfices annuels suscitent toujours les mêmes réactions. Le pétrolier est accusé de profiter de la hausse du prix du pétrole pour racketter les consommateurs. Le montant, plus de 10 milliards d’euros, est comparé au déficit de la Sécurité sociale ou au montant du SMIC.
Mais, bien évidemment, dans une société de l’émotionnel, il n’est pas surprenant qu’un tel montant donne le tournis. Pourtant 10 milliards d’euros de bénéfices pour un chiffre d’affaire de 159 milliards d’euros, cela n’a rien d’exceptionnel. Le ratio est de 6,2 loin des fameux 15 % que les vils fonds de pension sont prétendus accusés de demander aux sociétés dans lesquelles ils investissent.
Surtout que le montant des bénéfices donnera lieu à paiement à l’impôt sur les sociétés (peu en France il faut l’avouer car Total est déficitaire sur ces activités françaises et gagnent de l’argent à l’extérieur), Total rémunéra sous forme d’intéressement et participation ses salariés, réinvestira une partie pour moderniser ses installations et innover et in fine distribuera un dividende à ses actionnaires qui ne sont pas tous riches. En effet, tout épargnant qui dispose d’OPCVM (SICAV, FCP) a toutes les chances sans le savoir de détenir une petite partie de Total. Les Français ne sont pas des investisseurs directs en actions mais sont les champions du monde ou presque de la détention intermédiée.
Total, 3ème compagnie pétrolière européenne et recordman du bénéfice (du fait de sa taille) au sein du CAC 40, devrait être une source de fierté et non être mis année après année au banc des accusés.
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