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jeudi 15 mai 2014

La croissance à la peine en Europe

La croissance européenne aura déçu au premier trimestre 2014 et a été inférieure aux attentes. Elle n'a été que de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l’Union européenne.  Au cours du quatrième trimestre 2013, le PIB avait crû de 0,2% dans la zone euro et de 0,4% dans l’Union européenne. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 0,9% dans la zone euro et de 1,4% dans l’UE au premier trimestre 2014, contre respectivement +0,5% et +1,0% le trimestre précédent.

Au cours du premier trimestre 2014, le PIB des États-Unis est resté stable par rapport au trimestre précédent (après +0,7% au quatrième trimestre 2013). Par rapport au même trimestre de l'année précédente, le PIB a progressé de 2,3% (après +2,6% au quatrième trimestre 2013).

L'Allemagne est restée très dynamique avec une croissance de 0,8 % quand la France est restée étale avec une croissance nulle. L'Italie a également souffert avec un recul de son PIB de 0,1 point. En revanche, l'Espagne confirme sa reprise avec une croissance de 0,4 %.  Il faut noter le recul de 1,4 point du PIB aux Pays-Bas. Hors zone euro, le Royaume-Uni ne connait plus la crise avec un taux de croissance de 0,8 %. 


mercredi 30 avril 2014

Et oui, nous pouvons être fiers, l'Europe est la première puissance économique mondiale !!!!

Trop souvent décriée, trop souvent méprisée, trop souvent caricaturée, l'Union est contre vent et marée, la première puissance économique mondiale devant les Etats-Unis et la Chine. Certes, l'Union européenne n'est pas un Etat au sens classique du terme mais c'est une puissance économique dont 18 pays sur 28 ont la même monnaie. 

C'est un marché unique où les produits circulent librement. L'Union européenne est faible de son manque de confiance, de son incapacité à se projeter en avant. Le politologie américain, Robert Kagan, considère que l'Europe passe trop de temps à essayer d'arbitrer ses conflits internes et de ce fait ne se participe pas à l'évolution de l'économie mondiale. Moins de nombrilisme permettrait à l'Europe de grandir. 

Ainsi, en 2011, le produit intérieur brut (PIB) de l’Union européenne représentait  18,6% du PIB mondial, exprimé en standards de pouvoir d’achat (SPA) . Les États-Unis étaient la deuxième économie mondiale avec une part du PIB de 17,1% et la Chine la troisième avec 14,9%. 

L'autre preuve de la force de l'Europe qui est de fait le premier marché commercial mondial, c'est quand elle est en panne, les pays émergents souffrent en raison de la baisse de leur exportation.

dimanche 27 avril 2014

Et si la solution était la création du 29ème régime de protection sociale européen

Pour une sécurité sociale européenne


Le 25 mai prochain auront lieu, en France, les élections européennes. L’Europe a mauvaise presse car elle a été, au fil des années, transformée en bouc émissaire. Les gouvernements se sont cachés derrière l’Europe pour imposer à leurs concitoyens des réformes impopulaires. La rigueur, les prélèvements sociaux en hausse, le taux de change de l’euro trop élevé, la réglementation européenne, les reproches ne manquent pas. Il est si facile de penser que si l’Europe n’existait, les contraintes économiques et financières disparaitraient d’un coup de baguette magique. Avec son petit budget qui atteint 1 % du PIB au moment où la France consacre à la dépense publique plus de 56 % de son PIB, s’il y a un reproche que nous pouvons faire à l’Europe, c’est celui de sa faiblesse, son incapacité à écrire l’histoire de demain. L’Europe est malade de l’impuissance des Etats, de l’absence de projets ; la communauté de destin se délite sous nos yeux sans que les dirigeants qu’ils soient français, allemands, italiens ou anglais ne réagissent. L’Europe, cette construction osée après la seconde guerre mondiale s’ensable faute d’ambition. Après la monnaie unique, il y a bien eu le Traité constitutionnelle, création voulue par la France et morte à cause de la France avec son rejet par référendum. Depuis près de dix ans, l’Europe est au point mort. Elle ne fait plus rêvée. Elle est passée au travers de la crise de 2009 et a failli périr en 2012 avec la crise des dettes souveraines. Néanmoins, elle a survécu en mettant sur pied un arsenal afin d’aider les Etats indélicats.

Aujourd’hui, sans une nouvelle impulsion, les Etats européens risquent de s’enfoncer dans le déclin avec à la clef la montée des égoïsmes et des nationalismes.

L’Europe se doit d’oser, de se refonder, de trouver de nouvelles frontières. Elle se doit aussi de résoudre les problèmes du quotidien. L’affaire des emplois détachés risquent de jalonner la campagne électorale. En effet, de plus en plus d’entreprises dans les pays ayant des coûts sociaux élevés comme en France ou en Allemagne recourent de manière croissante à des salariés affiliés à une entreprise située en Europe de l’Est, en Roumanie ou en Bulgarie par exemple. Si le salaire versé ne peut pas être inférieure au SMIC, en revanche, les charges sont celles du pays d’origine. Il ne s’agit pas d’un emploi mais d’une prestation de services. Au nom de la libre prestation de services, ce recours est légal. De nombreux secteurs, la restauration, l’hôtellerie, l’agriculture, le bâtiment… utilisent cette technique. Le problème provient des différents niveaux de cotisations au sein des pays membres de l’Union. Certains veulent interdire les salariés détachés ; d’autres rêvent d’une harmonisation des taux de cotisations sociales. Les premiers veulent la fin de l’Europe quand les seconds oublient que les productivités ne sont pas les mêmes en Europe de l’Ouest qu’en Europe de l’Est. Imposer des taux de cotisations sociales élevés tuerait les économies des pays de l’Europe de l’Est. Ce n’est pas pour autant qu’il faut rester les bras croisés. En effet, il y a distorsions de concurrences qui nuisent à l’emploi et à l’équilibre des comptes sociaux.

Pour sortir par le haut de ce problème, il conviendrait que tous les travailleurs européens qui ne travaillent pas avec un contrat de travail du pays dans lequel ils sont employés soient soumis à un régime social européen. Ainsi, un salarié roumain travaillant pour un restaurateur français serait soumis à des charges sociales qui ne seraient ni celles de la France, ni celles de la Roumanie. Les Etats européens devraient s’entendre sur les taux à pratiquer. Les sommes ainsi perçues pourraient être réparties par l’Europe entre les deux régimes sociaux, le Français et le Roumain dans le cas cet exemple.

L’harmonisation sociale se ferait pas la création d’un étage européen de protection sociale qui à terme pourrait se substituer aux échelons nationaux. En effet, aujourd’hui, l’Europe souffre de son incapacité à organiser des transferts financiers entre Etats membres afin de résorber des chocs économiques. En France comme en Allemagne, les prestations sociales jouent le rôle d’amortisseur et de régulateur des crises infranationales. Rien de tout cela en Europe. En mettant en place le 29ème régime de protection sociale qui se surajoute aux régimes nationaux, l’Europe construirait un mécanisme de solidarité puissant et efficace. Il serait assez logique que sur un marché où la libre circulation du capital et du travail est prônée que l’indemnisation du chômage soit de la responsabilité européenne. Un tel système permettrait de faire jouer la solidarité entre les Etats du Nord et les Etats d’Europe du Sud. De même, afin d’accroître les transferts financiers, il serait assez logique à terme que le régime de pension de base soit également placé sous l’autorité de l’Europe. L’Allemagne et l’Italie qui connaissent un fort vieillissement pourrait tirer profit de pays plus jeunes.

La création du 29ème régime de sécurité sociale n’est pas un gadget, c’est certainement la solution la plus simple pour mettre un terme au déclin de l’idée européenne. Avec la crise et la mobilité accrue des Européens, la concurrence s’effectue sur le marché du travail avec un risque de remettre en cause un des principes fondateurs de l’Union européenne, la libre circulation. Si l’harmonisation n’est pas possible, il est possible de franchir un cap en établissant un statut du travailleur européen en mobilité ou détaché.








lundi 3 février 2014

Industrie manufacturière : calme plat ou presque en Europe (indicateurs PMI)

L'indicateur sur l'activité manufacturière PMI du mois de janvier est assez contrasté en Europe. Ainsi, il est en recul en Italie et au Royaume-Uni et en légère hausse pour l'Allemagne et la France. Il passe de 53,5 à 53,1 en Italie, de 48,8 à 49,3 en France et de 56,3 à 56,5 en Allemagne.

Lire le rapport pour la France &

mercredi 25 juillet 2012

la zone euro a-t-elle raison d'avoir peur du mois d'août ?


Jusque dans les années 90, le mois de tous les dangers, de la crise de 1929 au krach de 1987 en passant par le premier choc pétrolier en 1973 ou le second en 1979 était octobre. L’automne était propice aux dérèglements économiques et politiques en tout genre. La crise de 2008 a également pris tout son relief à partir des mois de septembre et octobre.

Est-ce l’été qui génère des prises de conscience, qui révèle les dysfonctionnements ? Et il faut noter que la montée vers les crises ont tendance à se rapprocher du mois d’août quand avant elle intervenait fin octobre. On peut y voir l’effet de l’accélération de la diffusion des informations.

La crise des dettes publiques européennes est devenue un feuilleton estival. En 2011, il a tenu en haleine spécialistes et journalistes durant tous le mois d’août. Cette année, une fois depuis, l’Europe risque d’être au cœur de l’actualité à son corps défendant.

Après la Grèce, est-ce l’Espagne qui sera en première ligne ? Le niveau d’endettement de ses banques et la raréfaction des ressources pour les régions du fait de l’effondrement du secteur immobilier.

Le plan de sauvetage décidé au mois de juin ne suffira pas pour résoudre les problèmes espagnols. L’Espagne est confrontée à une récession et à une progression très dangereuse de son chômage.

Face à la remontée des taux qui dépassent 7 % dans la péninsule ibérique et face à la menace de perte du triple A pour l’Allemagne du fait de son rôle de pompier de la zone euro, des rumeurs circulent sur une sortie de l’Espagne et de la Grèce de la zone euro en plein mois d’août.

De telles rumeurs sont assassines et irrationnelles. Une sortie de l’Espagne signifierait l’éclatement de la zone euro. Une zone monétaire repose sur la solidarité et la confiance. Si un des membres ne pouvait pas être sauvé du naufrage, les investisseurs ne croiraient pas en la possibilité des Etats membres de sauver un autre Etat en difficulté. La défiance s’installerait et exigerait de la part des Etats membres de l’Union de prendre des mesures radicales, c'est-à-dire d’aller à toute vitesse vers le fédéralisme faute de quoi la fin de l’euro s’avancerait à grande vitesse. Le refus d’aider un pays en difficulté aurait pour conséquences de forcer les Etats membres d’aller dans une direction qu’ils refusent. L’ironie, c’est qu’un départ d’un pays de la zone euro pourrait générer des politiques qui pourraient sauver la Grèce, l’Espagne et d’autres de l’effondrement. Mais un tel comportement est pyromane avec le risque d’un feu incontrôlable. Le prix à payer d’une disparition de l’euro est en état difficilement quantifiable ; certains l’ont évalué à 10 % du PIB de la zone.

Les oiseaux de mauvais augures seront donc attentifs à la date du 15 août qui est toujours charnière dans l’année. C’est un 15 août que Richard Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or en 1971. Le 15 août est tout à la fois une fête religieuse et une date de fin de vacances estivales. Pour surprendre les marchés et les journalistes, il est fréquent de retenir cette date mais à force d’être utilisée, la ficelle est devenue un peu grosse. Surtout, il faut espérer que le psychodrame européen n’aura pas lieu. Il est après plusieurs années de tensions au sein de la zone euro que des solutions doivent être trouvées pour obtenir l’indispensable assainissement tout en offrant des perspectives de croissance.

L’Europe doit se réindustrialiser et doit se réconcilier avec le progrès. La croissance, c’est du capital, du travail et du progrès technique avec si possible de l’énergie à bon marché. L’Europe manque pas de capital et dispose d’un fort volant de force de travail inemployée. Il faudrait renouer avec ce qui a permis à l’Europe de devenir le centre du monde au 19ème siècle, les innovations. En matière d’énergie, la volonté européenne et surtout française de privilégier le principe de précaution au détriment du principe de réalité contribue à freiner la croissance. Plus de 20 % de la croissance actuelle des Etats-Unis s’explique par la baisse des prix de l’énergie liée aux gaz de schistes. Trouver les moyens d’exploiter le plus proprement possible ces gaz en lieu et place d’interdire toute exploitation s’impose au nom de la raison économique.

L’Europe ne peu se résumer à la réduction des déficits faute de quoi les peuples pourraient prendre parti pour les extrémismes quand ils ne le font pas déjà.

Le conflit entre l’Allemagne et la France sur la croissance est stérile car il repose sur deux visions économiques radicalement opposées. L’Allemagne juge nécessaire et prioritaire avant toute chose d’assainir les comptes car ce sont les épargnants allemands qui paient pour les consommateurs étrangers. Le Gouvernement français juge indispensable de relancer l’économie pour permettre aux Etats endettés de rembourser. Il faut donc que les Allemands et quelques autres continuent de payer pour espérer être remboursées. Les deux logiques se tiennent à la nuance près que la relance de l’économie ne doit pas aboutir à l’accélération du processus de désindustrialisation qui est en cours en Europe du Sud depuis 10 ans. Contrairement à une idée reçue, la désindustrialisation est la conséquence d’une spécialisation au sein de la zone euro, au Nord, les emplois manufacturiers, au sud, le tertiaire. La relance économique prônée par certains aurait comme impact l’augmentation des importations et des déficits des pays endettés. Il est impossible de substituer d’un coup de baguette magique une production nationale à une production étrangère. Le Gouvernement allemand a raison qu’une simple politique de relance n’est que cautère sur une jambe de bois. Faut-il pour autant rejeter toute idée de relance. Il est important de redonner du souffle, de lancer un new deal à l’européenne avec une mobilisation des capitaux afin de relancer l’économie non pas par la demande qui génère essentiellement des importations mais par l’offre et par les infrastructures qui sont sources de croissance à venir. L’Europe a déserté le terrain de l’avenir prisonnier qu’elle est par le phénomène du vieillissement et du zéro risque. Les pays membres doivent trouver des projets intégrateurs contribuant à solidifier les liens entre eux. Les transports, les universités, les centres de recherche, un projet spatial, un projet environnemental…. les pistes sont nombreuses avec des possibilités de forts effets de leviers.