vendredi 28 août 2015

L'industrie française stable en juin et en hausse au 2ème trimestre



Au mois de juin, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière n'a progressé que de 0,1 % après une hausse en mai de 1,1 %. La hausse est en revanche forte à l'exportation prouvant que la dépréciation de l'euro a un impact (+2,6 %).

Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires est quasi stable également (+0,1%). Au cours du deuxième trimestre 2015, le chiffre d’affaires progresse dans l’industrie manufacturière (+0,8 %) comme dans l’ensemble de l’industrie (+0,8 %).

Le chiffre d’affaires augmente très nettement dans les matériels de transport (+4,0 %), en particulier dans les autres matériels de transport (+5,5 %) ; Dans une moindre mesure, il s’accroît également dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (+1,1 %), et la cokéfaction et raffinage (+0,5 %). En revanche, il se replie légèrement dans les industries agricoles et alimentaires (–0,3 %). Il est stable dans les autres industries, avec notamment une hausse dans les autres industries manufacturières y. c. réparation et installation (+0,7 %) et une baisse dans la métallurgie et produits métalliques (–0,5 %).

Le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière progresse sur le deuxième trimestre 2015 par rapport au deuxième trimestre 2014 (+0,6 %).

Sur cette période, le chiffre d’affaires augmente très fortement dans les matériels de transport (+9,8 %). Il est également en hausse, plus modérée, dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines(+1,5 %), et croît très légèrement dans les autres industries (+0,2 %). À l’inverse, il chute dans la cokéfaction et raffinage (–15,6 %). Il recule dans les industries agricoles et alimentaires (–1,5 %).
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

jeudi 27 août 2015

Le climat des affaires au plus haut depuis 2011



L'INSEE vient de rendre public l'indice sur le climat des affaires pour le mois d'août. L'indicateur gagne un point et est à son plus haut niveau depuis l’été 2011. Il retrouve enfin sa moyenne de long terme (100). Le climat progresse de deux points dans les services, d’un point dans l’industrie et le bâtiment. Il perd un point dans le commerce de détail.


L’indicateur de retournement est dans la zone favorable signifiant que la conjoncture pourrait s'améliorer dans les prochaines semaines.
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France
Lecture : Proche de +1 (resp. –1) : climat conjoncturel favorable (défavorable

mercredi 26 août 2015

Chômage, une petite lueur d'espoir sauf pour les seniors




D’un côté, au mois de juillet, le nombre de demandeurs d’emploi, en catégorie A, a baissé de 0,1 % (soit 1 900 de moins par rapport  au mois de juin), de l’autre côté, le nombre de demandeurs d’emploi toutes catégories a augmenté de 0,3 %. La France compte désormais 3 551 600 demandeurs d’emploi en catégorie A et 5 412 500 personnes sont inscrites à Pôle Emploi (catégories A, B, C).

Sur un an, la hausse est de 3,9 % pour les demandeurs catégorie A et de 6 % pour l’ensemble de demandeurs d’emploi. Depuis le mois de juillet 2012, la France compte 530 800 demandeurs d’emploi de plus soit une hausse de 17 %.

Les résultats du mois de juillet sont rarement bons en raison de l’inscription des jeunes en fin d’études au chômage et à la fin de nombreuses missions d’intérim ou de CDD. Cette année, la stabilisation du chômage au mois de juillet confirme la tendance enregistrée en ce qui concerne l’emploi marchant au cours du deuxième trimestre. En effet, l’emploi marchand dans le secteur non agricole a augmenté de mars à juin de 27 000. Si l’industrie et la construction sont à la peine, le secteur des services a renoué avec les créations d’emploi.

Au mois de juillet, il est à noter que le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a reculé de 0,7 %. En revanche, les actifs seniors sont toujours fortement touchés par les licenciements. 858 900 demandeurs d’emploi ont plus de 50 ans. Leur nombre est en hausse de 0,7 % en juillet et de 8,3 % sur un an. Les entreprises continuent à se délester des salariés les plus âgés. Il y a un réel problème avec l’emploi des seniors en France dont l’acuité s'accroît de mois en mois.

L’autre point noir du chômage en juillet reste l’augmentation de sa durée moyenne. Le nombre de demandeurs d’emploi de plus d’un an a progressé de 0,6 % en juillet et de 9,9 % sur un an.

Au niveau des régions, la Corse reste de loin la région qui connaît sur un an la plus forte progression du chômage (catégories A, B, C) la plus élevée, 10,7 % contre une moyenne nationale de 6,7 % (Pour la seule catégorie A, la hausse est de 6,2 %). Suivent l’Aquitaine et Rhône-Alpes avec des hausses respectives de 8,6 et 8,4 %. Parmi les régions connaissant les plus faibles progressions figurent le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.

Compte tenu des aléas saisonniers, le résultat du mois de juillet n’est pas significatif. Le mois de septembre sera le véritable juge de paix d’une éventuelle amélioration du marché de l’emploi.


L’amélioration du taux d’utilisation des capacités de production pourrait déboucher sur des créations d’emploi dans les prochains mois. L’impact du CICE commence à se faire ressentir tout comme la baisse de l’euro qui améliore sensiblement la compétitivité des produits français à l’exportation. Par ailleurs, il ne faut pas négliger les départs à la retraite qui sont, en règle générale, plus important au cours du second semestre, près de 700 000 départs à la retraite sont attendus cette année. 

Le pouvoir d'achat des fonctionnaires continue de baisser



Selon l'INSEE, en 2013, un salarié de la fonction publique d’État a perçu en moyenne un salaire net de 2 469 euros par mois en équivalent temps plein.

Entre 2012 et 2013, le salaire net moyen augmente de 0,1 % en euros courants mais en prenant en compte de l’inflation (+0,9 % en 2013), le salaire net moyen des titulaires et celui des autres salariés a baissé de 0,6 % en euros constants.

Le salaire moyen global baisse légèrement plus, du fait d’un recul de la part des titulaires, en moyenne mieux rémunérés : –0,7 % en euros constants (–0,8 % hors bénéficiaires de contrats aidés).

Le salaire net médian s’élève à 2 260 euros par mois en 2013. En euros constants, il diminue de 0,8 % entre 2012 et 2013. Les hauts fonctionnaires ont connu une plus forte baisse, -1 % pour les 10 % des fonctionnaires qui gagnent le plus.

L’écart de salaire entre femmes et hommes continue de se resserrer légèrement : en 2013, le salaire net moyen des femmes est inférieur de 14,7 % à celui des hommes (–14,8 % en 2012).

La création d'entreprise en panne en France




Selon l'INSEE, au mois de juillet, le nombre total de créations d’entreprises a baissé de 0,6 % en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. La nouvelle baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs n’est que partiellement compensée par la hausse du nombre de créations hors micro-entrepreneurs (+1,7 % en juillet et +16,9 % depuis octobre 2014).

La baisse devient assez forte sur trois mois, -5,2 %

En données brutes, le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois diminue par rapport aux mêmes mois un an auparavant : –5,2 % tous types d’entreprises confondus, dont –24,6 % pour les micro-entrepreneurs seuls. Les secteurs qui contribuent le plus à cette baisse sont la construction et le commerce.

Sur un an, la baisse est de 2 %

En données brutes, le nombre cumulé de créations au cours des douze derniers mois diminue (–2,0 %) du fait du recul des créations de micro-entrepreneurs (–10,2 %). Celui-ci est compensé en partie par la hausse des créations des autres types d’entreprises.
Un peu moins d’une création sur deux est une demande d’immatriculation de micro-entrepreneur

En juillet 2015, en données brutes, 46,7 % des créations enregistrées sur les douze derniers mois sont des demandes d’immatriculation de micro-entrepreneurs. Le durcissement du régime de l'auto-entreprise pèse certainement sur la création d'entreprise.
Part dans l'ensemble des créations% du cumul des données brutes sur 12 moisSource : Insee, Sirene 

Créations d’entreprises (CVS-CJO*)
Créations d’entreprises (CVS-CJO*)

lundi 24 août 2015

Quand la Chine doute, l'économie mondiale tremble !


Quand la Chine fait trembler l’économie mondiale ?

La Chine est entrée dans une nouvelle ère. La mutation en cours provoque d’importantes turbulences d’autant plus que les places financières chinoises ont connu jusqu’au mois de juin 2015 une croissance spéculative.

La Chine, en quelques années, est devenue une puissance industrielle hégémonique. Elle détient 85 % des parts de marchés pour le textile, les tracteurs, les montres et les jouets. Elle détient 55 % des parts de marchés pour les appareils photographiques et les ordinateurs portables et 30 % des parts de marchés pour les téléviseurs et les machines à laver (30 %).

Or, la Chine ne peut plus espérer de nouvelles parts de marché. Elle en perd et ne peut qu’en perdre du fait de l’augmentation des coûts salariaux, de la concurrence de nouveaux pays émergents et en raison de la saturation du marché international en biens chinois.

Conscients des limites du développement par l’exportation, les autorités chinoises ont décidé de favoriser la réorientation de l’économie chinoise en faveur de la consommation intérieure et des services. Or, le développement de la demande interne nécessite du temps. Il faut réaliser des infrastructures de transports, des réseaux de distribution… Par ailleurs, les gains de productivité générés par les services et la consommation sont moindres que ceux qui ont été enregistrés au moment de la montée en puissance de l’industrie.

La Chine doit faire face à un processus classique de banalisation de son économie qui devient moins émergente et plus mature. A terme, le taux de croissance devrait se situer autour de 5 %. La baisse de cette croissance est d’autant plus incontournable que la population chinoise vieillit.

Le ralentissement de l’économie chinoise semble être plus rapide que prévu. La stagnation du commerce internationale constatée depuis la crise de 2009 pèse sur l’activité chinoise. Les départs de capitaux qui anticipent cette moindre croissance accentue le mouvement.

Quelles conséquences pour la Chine ?

Les entreprises, les banques, les collectivités publiques… ont bâti leurs projets avec des taux de croissance de 8 à 10 %. Une croissance plus faible peut remettre en cause la rentabilité de certains investissements et provoquer des faillites en chaine d’autant plus que le niveau d’endettement interne est assez élevé.

Depuis plusieurs mois, une crise immobilière se fait jour obligeant les autorités chinoises à soutenir le secteur du bâtiment.

La crise financière pourrait freiner la consommation. De nombreux Chinois ont investi en bourse et pourrait donc faire face à des pertes importantes d’autant plus qu’ils sont nombreux à avoir acquis des titres à crédit.

La Chine pour contrer le mouvement économique baissier a eu recours à la baisse des taux mais aussi à la dépréciation de la monnaie. Si cela devrait favoriser les exportations, cela a également favorisé les sorties de capitaux.

Pour le moment, les pouvoirs publics en réagissant à contretemps et de manière brouillonne ont plutôt été des pompiers pyromanes.

Quelles conséquences pour les autres pays ?

La Chine est le deuxième importateur mondial après les Etats-Unis. Un ralentissement de l’économie chinoise qui s’accompagne d’une dépréciation de la monnaie pénalise les exportations à destination de l’Empire du Milieu.

La Chine selon le centre de recherche TCA Economics est le premier marché d’exportation pour 44 pays – contre dix en 2004

Les premiers pays touchés sont ceux qui sont en symbiose avec la Chine, c’est-à-dire les pays émergents d’Asie. Sont également directement impactés, le Japon, l’Australie, les pays producteurs de pétrole.

Les pays occidentaux sont également concernés. De nombreuses multinationales occidentales ont des filiales chinoises. Par ailleurs, la Chine est devenue un marché clef pour de nombreux secteurs d’activité : machine outils et voiture haut de gamme (Allemagne), luxe, vins… (France). Les touristes chinois sont également de plus en plus nombreux à passer leurs vacances en Occident.

Par ailleurs, la baisse des prix des produits chinois devrait accentuer la concurrence sur les marchés de produits industriels et réduire les marges.

Le prix du pétrole devrait rester bas dans les prochains mois en raison du ralentissement de l’économie chinoise et du retour de l’Iran. De ce fait, tout concourt au ralentissement de l’inflation avec la réapparition d’une menace déflationniste.

Pouvons-nous craindre une récession mondiale ?

Les marchés financiers sont nerveux en cette fin de mois d’août en raison de la multiplication des incertitudes : relèvement des taux de la FED, croissance faible en Europe, ralentissement des pays émergents… Les marchés sont d’autant plus nerveux qu’ils sont liquides. La multiplication des injections de liquidités par les banques centrales alimente les amples fluctuations boursières.

La situation économique est plus saine aujourd’hui qu’en 2008. La croissance américaine semble se maintenir malgré la fin des injections de liquidités. La zone euro même si cela est encore chaotique a renoué avec la croissance. La mutation de la Chine qui constitue une véritable crise d’adolescence est plutôt une bonne nouvelle car à terme cela devrait permettre des échanges plus équilibrés et plus enrichissants pour toutes les parties.

Cette crise aura sans nul doute des conséquences sur la croissance de l’économie mondiale qui devrait se situer cette année autour de 2,6 % au lieu des 2,8 %/3 % espérée. Il y a un retour à la normale de la croissance mondiale après des années un peu folles et guère soutenables sur le long terme en particulier au niveau de l’environnement.



vendredi 21 août 2015

Philippe Crevel invité de l'émission le Grand référendum sur Sud Radio au sujet des impôts

Philippe Crevel était l'invité le vendredi 21 août de Sud Radio de 9 à 10 heures dans le cadre de l'émission du Grand Référendum.


le thème de l'émission était : "Baisse d'impôts : croyez-vous encore les promesses de F. Hollande ?"

Ecouter l'émission en podcast


mercredi 19 août 2015

Philippe Crevel invité de l'émission de France Culture "Du grain à Moudre d'Eté" sur l'exil fiscal

Mercredi 19 août, Philippe Crevel était l'invité de l'émission de France Culture "du grain à moudre l'été" sur le thème de l'exil fiscal.





Participaient à l'émission :
Manon Sieraczek-Laporte, avocate fiscaliste
Philippe Crevel, économiste, directeur du Cercle de l'Épargne
Hélène Conway-Mouret, sénatrice PS chargé des Français de l'étranger

lundi 17 août 2015

Aides aux entreprises, Crédit d'impôt recherche, Philippe Crevel invité de Sud Radio

Plus de 6000 aides aux entreprises, est-ce bien utile ou ne faudrait-il pas simplifier ?

Philippe Crevel était l'invité de Sud Radio de 13 à 14 heures.

Ecouter l'émission 

vendredi 14 août 2015

La croissance française farniente au deuxième trimestre

La croissance Française renoue avec le surplace

La France a renoué avec la stagnation au cours du 2ème trimestre. En effet, le taux de croissance a été nul après avoir enregistré une hausse de 0,7 % au 1er trimestre. Ce résultat est décevant et inférieur aux prévisions de l’INSEE et de la Banque de France qui tablaient sur 0,2 à 0,3 point de croissance.

Ce ralentissement était prévisible après le vigoureux premier trimestre mais son ampleur étonne. Si les échanges extérieurs sont à nouveau porteurs de croissance, en revanche, l’investissement reste le point noir de l’économie française. Les ménages et les dirigeants d’entreprise restent toujours très méfiants vis-à-vis de la conjoncture et ne souhaitent pas s’engager sur le long terme.

La consommation a été en panne et l’investissement est toujours en recul. En effet, les dépenses de consommation des ménages n’ont augmenté que de 0,1 % contre une hausse de 0,9 % quand l’investissement se contracte de 1,6 % faisant suite à une baisse de 1,1 %.

La formation brute de capital fixe (FBCF)  totale baisse de 0,3 point au deuxième trimestre 2015 après une stagnation au 1er trimestre. Cette baisse est imputable en grande partie au recul de l’investissement en construction (–1,3 % après –1,1 %). Il s’agit de la huitième baisse consécutive. Hors construction, la FBCF augmente (+0,4 % après +1,0 %). L’investissement des entreprises non financières ne progresse que de 0,2 % après +0,6 %, celui des administrations publiques se contracte de 0,1 % après +0,2 %). La baisse de la FBCF des ménages s’accroît du fait de la réduction des investissements dans l’immobilier (–1,6 % après –1,2 %)

La demande intérieure finale (hors stocks) n’a connu, de ce fait, qu’une augmentation de 0,1 % au deuxième trimestre 2015 contre une hausse de 0,6 point début 2015.

Néanmoins, il y a une bonne nouvelle, si les importations ralentissent (+0,6 % après +2,2 %), les exportations progressent de 1,7 % après une hausse de 1,3 % au premier trimestre. Les exportations commencent à profiter de la dépréciation de l’euro. De ce fait le solde extérieur contribue positivement à l’évolution du PIB à hauteur de 0,3 point, contre -0,3 point au premier trimestre. À l’inverse, les variations de stocks y contribuent négativement à hauteur de –0,4 point, après +0,3 point le trimestre précédent.

Au deuxième trimestre, la production de biens et services a reculé de 0,1 % contre une hausse de 0,8 % au 1er trimestre. Il faut souligner que la production de biens manufacturés est en nette baisse de 0,7 % contre une hausse de 1,3 %. Ce recul s’explique par la contraction de l’activité dans le secteur de la cokéfaction-raffinage (–9,6 % après +6,5 %) en raison de l’arrêt de plusieurs raffineries. Les matériels de transports sont également en baisse de 1,3 % après une hausse de 5,5 %.
Le PIB et ses composantes
Le PIB et ses composantes
Source INSEE

Ce mauvais résultat ne devrait pas trop obéré la croissance sur l’année 2015. En effet, l’acquis de croissance du 1er trimestre devrait suffire pour atteindre 1 % de croissance sur l’ensemble de l’année. Néanmoins, cette stagnation prouve que malgré un contexte très favorable, la croissance française reste fragile. La crise de confiance demeure encore vivace. Il faudra du temps pour retrouver le chemin vertueux de l’expansion.

jeudi 13 août 2015

La production industrielle a fait une pause en juin au sein de la zone euro

Selon Eurostat, en juin 2015 par rapport à mai 2015, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,4% dans la zone euro et de 0,2% dans l'Union européenne. En mai 2015, la production industrielle avait reculé respectivement de 0,2% et 0,1%. En juin 2015 par rapport à juin 2014  , la production industrielle a progressé de 1,2% dans la zone euro et de 1,7% dans l'Union.


L'inflation recule à nouveau en France au mois de juillet



Selon l'INSEE, l'indice des prix à la consommation (IPC) a diminué de 0,4 % en juillet 2015 après –0,1 % en juin. Corrigé des variations saisonnières, il est stable sur le mois et demeure en légère hausse sur un an. Le taux d'inflation en rythme annuel est de +0,2 % après +0,3 % en juin.

La baisse des prix s'explique par le recul des produits manufacturés en raison des soldes d'été et de celles des produits frais de saison auxquelles s'ajoute une nouvelle contraction des prix de l'énergie. Ces baisses sont en partie compensées par la hausse, également saisonnière, des prix de certains services au moment des vacances d’été.


En raison des soldes d'été, les prix des produits manufacturés baissent globalement, de 3,1 % en juillet 2015 (–2,9 % en juillet 2014 et –0,9 % sur un an). Comme chaque année, les prix de l'habillement et des chaussures reculent fortement (–14,4 %; –1,6 % sur un an), les taux de rabais ayant été plus importants cette année que l'an dernier. Les soldes contribuent également à la baisse des prix d'autres produits, mais dans une moindre mesure. C’est notamment le cas de la maroquinerie et des articles de voyage (–4,7 % ; +1,7 % sur un an), des articles de ménage en textile (–4,0 % ; –0,5 % sur un an), des meubles et des articles d'ameublement (–3,9 % ; –0,1 % sur un an), des équipements audio-visuels, photographiques et informatiques (–0,7 % ; –3,4 % sur un an) et des appareils ménagers (–1,7 % ; –1,1 % sur un an). Par ailleurs, la baisse des prix des produits de santé se poursuit (–0,4 % ; –3,6 % sur un an).

mercredi 12 août 2015

Quand la Chine s’engage dans la guerre des changes, le monde tremble



La Chine a décidé de déprécier sa monnaie afin de freiner la décroissance de son économie. Le pays ainsi s’engage dans une bataille des changes qui pourrait impacter le commerce international mais aussi toute la région asiatique

Chine a, en effet, abaissé le taux de référence du yuan face au dollar à deux reprises provoquant une dépréciation de facto de sa monnaie. Celle-ci a atteint son plus bas niveau en quatre ans, à 6,43 yuans pour 1 dollar, mercredi 12 août. Le yuan a désormais perdu 3,5 % en Chine au cours entre lundi et mercredi et environ 4,8 % sur les marchés mondiaux.

A la différence des Etats-Unis ou de la zone euro, la monnaie chinoise n’est pas une monnaie qui évolue en fonction de l’offre et de la demande sur les marchés des changes. La Chine fixe administrativement chaque matin un cours pivot autour duquel sa monnaie ne pourra pas s’écarter de plus de 2 %, à la hausse ou à la baisse.

Les Chinois avaient accepté depuis plusieurs années de relever le cours de leur monnaie tout à la fois à la demande des grands pays importateurs comme les Etats-Unis mais aussi afin de réduire le coûts de ses importants notamment énergétiques et pour faciliter la politique d’achats d’actifs à l’étranger.

Pourquoi la Chine favorise la dépréciation de leur monnaie ?

Le changement de pied des autorités chinoises est lié à la baisse de la croissance, baisse qui s’explique tant par la stagnation des exportations que par le changement de modèle économique.

Depuis 2011, le commerce international stagne voie recule. Il a été pénalisé la crise de la zone euro et par la chute des cours des matières premières. En outre, la Chine ne peut plus guère espérer augmenter ses parts de marché à la fois parce qu’elle est déjà pour de nombreux produits industriels en position dominante et qu’elle est confrontée à une augmentation de ses coûts la contraignant à opérer des délocalisations.

L’économie chinoise est de plus en plus dépendante des services or, ces derniers génèrent moins de gains de productivité que l’industrie. Il en résulte une moindre croissance. Le vieillissement de la population devrait également peser sur la croissance.

Si les pouvoirs publics sont conscients que la croissance devrait s’amoindrir dans les prochaines années, ils souhaiteraient que cette baisse soit très progressive or, depuis 2014, la chute a plutôt tendance à s’accélérer. Une croissance plus faible prévue à des conséquences économiques, sociales et politiques.

Au niveau économique et financier, une activité moins soutenue que prévue signifie que les plans d’investissement sont à revoir, que des projets montés sur la base d’une croissance de 8 à 10 % ne sont plus rentables à 7 % et que de ce fait, les remboursements d’emprunt ne pourront pas être tenus. Il en résulte un risque bancaire d’autant plus que le niveau d’endettement est élevé pour les structures financières.

Au niveau social, une moindre croissance signifie des salaires plus faibles et l’apparition d’un sous-emploi. Or, le gouvernement chinois est craint toujours qu’un malaise social se transforme en agitation politique.

Les craintes économiques, financières et sociales ont poussé les autorités chinoises à agir sur le cours de la monnaie.

Quelles conséquences ?

La baisse du RMB devrait améliorer la compétitivité des produits chinois et donc les exportations. Cela devrait nuire à l’Allemagne, la Corée et le Japon mais également voire surtout aux pays émergents concurrents de la Chine.

Cette dépréciation de la monnaie chinoise devrait conduire à une baisse bourses des pays émergents mais aussi occidentales.

La dépréciation devrait pénaliser le pouvoir d’achat des consommateurs chinois qui devraient être confrontés à une augmentation plus rapide des prix (augmentation du prix des importations). Cette dévaluation si elle devrait provoquer un coup de fouet pour la production industrielle pourrait dissuader les entreprises chinoises à monter en gamme. Elle pourrait aussi réduire les possibilités de rachat à l’international en raison d’une baisse du pouvoir d’achat de la monnaie chinoise.

En revanche, les ménages chinois peuvent espérer une baisse des taux d’intérêt sauf si l’inflation s’élevait trop fortement.

L’enclenchement d’une guerre des changes

La guerre des changes déclarée par la Chine peut provoquer par réaction, des politiques monétaires plus expansionnistes dans les pays asiatiques concurrents de la Chine (Japon, Corée, Thaïlande, Cambodge...).

La dépréciation du RMB pourrait aussi conduire la Réserve Fédérale américaine à reporter de quelques mois la décision de relever les taux qui ne ferait qu’accélérer l’appréciation du dollar ;

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vendredi 7 août 2015

L'industrie termine mal le deuxième trimestre

Au mois de juin, la production en volume s'est contractée de 0,7 % après une hausse de 0,7 % en mai. Pour l'ensemble de l’industrie, la baisse est limitée à 0,1 % faisant suite à une hausse de +0,4 % en mai.

Compte tenu de ce résultat, la production manufacturière sur l’ensemble du deuxième trimestre diminue (–0,5 %). Pour l'industrie, la chute atteint 0,7 %.


Sur cette période, la production recule dans les industries extractives, énergie, eau (–1,7 %), dans les matériels de transport (–1,9 %) et plus fortement dans la cokéfaction et raffinage (–11,6 %). Elle baisse légèrement dans les autres produits industriels (–0,3 %). En revanche, elle augmente légèrement dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (+0,3 %) ainsi que dans les industries agricoles et alimentaires(+0,2 %).
Sur un an, la production manufacturière augmente (+0,8 %)

Dans l’industrie manufacturière, la production du deuxième trimestre 2015 progresse de 0,8 % par rapport à celle du deuxième trimestre 2014. Elle augmente également dans l’ensemble de l’industrie (+1,0 %).

Sur cette période, la production progresse dans tous les secteurs : dans lesautres produits industriels (+0,7 %), dans les industries extractives, énergie, eau (+1,6 %), dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (+0,8 %), dans les matériels de transport (+1,1 %) et plus fortement dans la cokéfaction et raffinage (+5,1 %). Elle augmente plus modérément dans les industries agricoles et alimentaires (+0,4 %).
Indices mensuels de la production industrielle
Indices mensuels de la production industrielle

lundi 3 août 2015

Philippe Crevel débat sur la réduction du temps de travail sur Sud Radio

Dans le cadre de l'émission de Sud Radio, "le Grand Référendum, le 3 août 2015, Philippe Crevel est intervenu sur le sujet de la semaine de 32 heures proposée par la CGT.

Ecouter le débat