vendredi 31 juillet 2015

Industrie, un bon mois de mai


Selon l'INSEE, au mois de  mai, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière a augmenté de 1,2 % faisant suite à une baisse en avril de 0,5 %. Il progresse légèrement à l’exportation (+0,2 %, après +2,5 %).

Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires progresse  également  de 1,2 %, après –0,7 %.

Au cours des trois derniers mois, le chiffre d’affaires progresse dans l’industrie manufacturière de 0,7 % ainsi que dans l’ensemble de l’industrie de +0,9 %.

Le chiffre d’affaires augmente très vivement dans les matériels de transport (+4,0 %), en particulier dans les autres matériels de transport (+5,7 %). Il progresse également, dans une moindre mesure, dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (+0,5 %). En revanche, il se replie dans la cokéfaction et raffinage (–0,6 %). Il est quasi stable dans les autres industries (+0,1 %), avec notamment une hausse dans les autres industries manufacturières y. c. réparation et installation (+1,1 %) mais une baisse dans la métallurgie et produits métalliques (–0,8 %). Il se stabilise aussi quasiment dans les industries agricoles et alimentaires (+0,1 %).
…et par rapport à l’année précédente (+0,5 %)

Sur un an, le chiffre d’affaires progresse  (trois derniers mois par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente ) dans l’industrie manufacturière de 0,5 %  et plus encore dans l’industrie,+1,0 %.

Sur cette période, le chiffre d’affaires augmente fortement dans les matériels de transport (+8,5 %). Il est également en hausse dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (+0,7 %). À l’inverse, il chute dans la cokéfaction et raffinage (–15,4 %). Il recule dans les industries agricoles et alimentaires (–0,6 %). Il est quasi stable dans les autres industries (+0,1 %).

Après un point bas en 2013, il y a une réelle reprise qui devrait se confirmer au 2ème trimestre. L'amélioration est sensible pour les matériels de transports.
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière
Source : Insee

Comment les auto-entrepreneurs sont bien souvent devenus le nouveau visage des chômeurs | Atlantico.fr

Comment les auto-entrepreneurs sont bien souvent devenus le nouveau visage des chômeurs | Atlantico.fr

mercredi 29 juillet 2015

Croissance, la zone euro accélère



Dans la zone euro, en termes réels, le revenu des ménages par habitant a augmenté de 0,9% au premier trimestre après une hausse de 0,1% au trimestre précédent.

Cette augmentation des revenus réels générée par la désinflation a dopé la consommation des ménages par habitant qui a progressé de 0,8% au premier trimestre après une hausse de 0,2% au trimestre précédent.

Au sein de l'ensemble de l'Union européenne, la même tendance est observée. Le revenu des ménages par habitant a augmenté de 0,9% au premier trimestre 2015, après une hausse de 0,4% au trimestre précédent . La consommation réelle des ménages par habitant a progressé de 0,8% au premier trimestre 2015, après une hausse de 0,2% au trimestre précédent.



La confiance des ménages impactée par la Grèce



Est-ce l'effet grec ou une simple pause, il faudra attendre le mois d'août. Les ménages demeurent attentistes tant sur les achats que sur l'épargne. Il n'y a pas rupture par rapport aux mois précédents. Il y a une forte prudence. Selon l'INSEE, au mois de juillet, la confiance des ménages a baissé d'un point L’indicateur qui la synthétise se situe à 93 soit encore en dessous de sa moyenne de longue période (100).

En juillet, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée a diminué d'un point quand celle sur leur situation financière personnelle future est stable, le solde correspondant restant ainsi à son plus haut niveau depuis novembre 2010. Ces deux soldes demeurent toutefois en dessous de leur moyenne de longue période.

Les ménages sont un peu moins nombreux à considérer comme opportun de faire des achats importants : le solde correspondant perd 2 points en juillet et retrouve sa moyenne de longue période

En juillet, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle est quasi stable (+1 point) et se situe au niveau de sa moyenne de long terme. Le solde d’opinion concernant leur capacité d’épargne future est également quasi stable (–1 point). Il demeure légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme. Un peu moins de ménages estiment qu’il est opportun d’épargner : le solde correspondant diminue de 2 points et reste donc inférieur à sa moyenne de long terme.


Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

lundi 27 juillet 2015

Chômage, l'inversion loupée de peu !


Chômage, l’inversion loupée de peu  


Pas de miracle pour le dernier mois du premier semestre qui se conclut par une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi, certes faible de 1300. La France compte désormais 3 553 500 demandeurs d’emploi en catégorie A et 5 397 400 toutes catégories confondues. Cette petite progression est un assez bon signe car, en règle générale, le mois de juin est plutôt défavorable pour l’emploi du fait de la fin de nombreux CDD et de l’arrivée des étudiants terminant leurs études sur le marché du travail. Depuis le mois de juin 2012, le nombre de demandeurs d’emploi a néanmoins progressé de 612 500. En un an, la hausse est de 4,7 % soit 158 000 demandeurs d’emploi en plus.

La stagnation du chômage au mois de juin est à mettre au crédit des jeunes ; le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a reculé de 1,1 % en juin quand celui des plus de 50 ans continue de progresser, +0,6 %. En revanche, la durée de l’inscription à Pôle Emploi augmente, + 7 jours en juin.

Au niveau régional, la Corse est toujours en souffrance avec une progression du nombre de demandeurs d’emploi de 13,4 % suivie par l’Aquitaine (9,5 %), les Pays de la Loire (9,2 %) et la Bretagne (9,1 %).

L’accélération de la croissance commence sans nul doute à porter ses fruits même si elle est trop récente pour permettre la fameuse inversion de la courbe du chômage. Celle-ci ne pourra intervenir qu’avec la remontée du taux d’utilisation des capacités de production. Par ailleurs, une reprise de l’investissement est sans nul doute nécessaire. Néanmoins, la reprise de l’intérim constitue un signe plus qu’encourageant. Elle démontre que les entreprises ont des besoins de main d’œuvre croissant mais qu’elles ne prennent pas encore le risque de s’engager dans des recrutements fermes. Il faut souligner que 90 % des postes proposés actuellement le sont sous forme de CDD ou sous forme d’intérim.

Le dernier trimestre sera déterminant étant donné que le troisième comprend les vacances et le mois de septembre qui est rarement favorable à l’emploi avec une décrue de l’emploi saisonnier et la poursuite de l’inscription des jeunes en fin d’études à Pôle Emploi.





Selon l'INSEE, la situation de la promotion immobilière s'améliore


En juillet 2015, les promoteurs immobiliers sont de nouveau moins nombreux que le trimestre dernier à indiquer une baisse de la demande de logements neufs. De même, les perspectives de mises en chantier de logements pour les trois prochains mois sont de nouveau plus favorables que le trimestre précédent. Le solde correspondant (-9) se rapproche de sa moyenne de long terme (-7). Les promoteurs sont moins nombreux à signaler une baisse des prix moyens des logements neufs mis en vente ; le solde correspondant demeure toutefois très inférieur à sa moyenne de longue période. Ils sont de nouveau moins nombreux à juger que l’apport personnel des candidats à l’acquisition
d’un logement neuf a diminué

mercredi 22 juillet 2015

Un climat des affaires en progrès

L'INSEE a publié son traditionnel indicateur sur le climat des affaires qui s'améliore légèrement en juillet. L’indicateur qgagne un point.  Il est à son plus haut niveau depuis l’été 2011 et se situe quasiment (99) à son niveau moyen de long terme (100). Le climat progresse de deux points dans l’industrie et les services, d’un point dans le commerce de gros. Il est stable dans le commerce de détail et perd un point dans le bâtiment.
L'indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie est dans la zone indiquant une situation conjoncturelle favorable.
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France
Lecture: Proche de +1 (resp. -1) : climat conjoncturel favorable (défavorable

samedi 18 juillet 2015

L'Iran de retour, le retour d'un damné


Après de très longues négociations, l’Iran a conclu, le 14 juillet, un accord avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Cet accord qui met un terme à un conflit vieux de 12 ans vise à interdire à l’Iran l’accès au nucléaire militaire. Le respect de l’accord permettrait la levée de l’embargo le plus sévère jamais appliqué à un Etat. Les sanctions adoptées par l’Union européenne et les Etats-Unis visant les secteurs de la finance, de l’énergie et du transport iranien devraient donc être progressivement allégées à compter du début 2016 sous réserve que le rapport de l’Agence Internationale de l’énergie atomique soit positif. La même procédure sera suivie pour lever les six résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies contre l’Iran depuis 2006.

Néanmoins, les sanctions relatives aux missiles balistiques et aux importations d’armes offensives sont maintenues. Le transfert de matériels sensibles pouvant contribuer au programme balistique iranien demeure interdit pendant huit ans sauf autorisation explicite du Conseil de sécurité de l’ONU.

L’Iran pourra bénéficier du déblocage, à terme, de près de 150 milliards de dollars d'avoirs gelés à l'étranger. Les ennemis de l’Iran sont inquiets de ce retour des actifs gelés qui pourrait faciliter le réarmement de la République Islamique.

L’accord devrait permettre le retour de l’Iran au sein du concert des nations. Sa conclusion obéissait à d’évidents facteurs géostratégiques liés aux derniers évènements dans la région du Golfe.

Le retour de l’Iran est une mauvaise nouvelle pour l’Arabie Saoudite qui était depuis des années le principal interlocuteur des Etats-Unis dans la région avec Israël. Elle paie ses relations ambiguës avec Daech. Le front anti-Daech pourra s’appuyer sur l’Iran qui pourra ainsi jouer en plus grande transparence son rôle de puissance régionale. Jusqu’à maintenant, ses interventions en Syrie ou en Irak étaient avant tout militaires et hors du champ de la diplomatie. Elles étaient assez mal acceptées tant par les pays voisins que par les Etats directement impliqués car elles ne passaient pas par des canaux non officiels.

L’autre perdant de cette affaire est Israël, son principal soutien, les Etats-Unis, signant un accord avec son ennemi numéro 1. Le rapprochement américano-iranien constitue une deuxième rupture pour les Israéliens qui déjà avait dû accepter, avec la première guerre contre l’Irak, le rapprochement de leur allié avec les monarchies du Golfe.

L’Iran est donc le grand gagnant de l’opération. Le régime avait néanmoins besoin de cet accord compte tenu de la montée de la contestation en particulier parmi les jeunes générations. La progression du taux de chômage est également une source d’inquiétude. Ce pays de 79 millions d’habitants sort, en effet, exsangue d’un embargo qui s’est durci d’année en année. Le PIB s’est contracté de 8,5 % de 2012 à 2014 avec à la clef une forte chute de la production industrielle et une augmentation de l’inflation. Le recul a été violent en 2012 avec une contraction du PIB de 7 %. En 2014, le PIB ne s’est accru que de 1 %. Pour 2015, une légère amélioration est attendue avec croissance de 2 % et une inflation qui pourrait se stabiliser entre 15 et 20 % quand elle avait atteint, selon la Banque Mondiale, 36 % en 2011. Le taux de chômage était de 11,6 % en 2014.

Les produits pétroliers représentent 75 % des exportations iraniennes. Du fait de l’embargo, de la chute des prix pétroliers, l’excédent de la balance des paiements est passé de 12,2 à 3,28 milliards de dollars de 2012 à 2014. Depuis le mois de novembre, l’Iran ne pouvait plus exporter que 1 million de barils par jour. Sans accord, les recettes pétrolières auraient pu baisser de 30 % cette année avec l’effet prix. Les recettes budgétaires issues de la vente d’hydrocarbures sont passées de 45 % à moins de 33 %. Le Gouvernement iranien a été contraint de relever certains impôts pour éviter une trop forte dérive budgétaire. Néanmoins, l’endettement public de l’Iran est faible même s’il est en progression. En 2014, il atteignait, selon les estimations, entre 11 et 18 % du PIB.

L’Iran qui faisait partie des pays à fort potentiel économique avant la révolution de 1979, a depuis subi de nombreux chocs. La période révolutionnaire, la guerre avec l’Irak et l’embargo ont fortement élimé ce potentiel. Néanmoins, l’Iran dispose d’une population active importante et bien formée. Même s’il y a eu une attrition, l’économie reste relativement diversifiée avec comme secteurs clefs l’industrie pétrolière mais aussi l’industrie automobile développée dans le cadre de partenariats notamment avec Renault et PSA, l’industrie agro-alimentaire et l’industrie d’armement. L’Iran a une forte tradition pour les activités liées au bâtiment (ciment et matériaux de construction) et pour le textile. 

vendredi 17 juillet 2015

Les entreprises ont plus facilement accès au crédits



La Banque de France réalise une enquête tous les trois mois sur l'accès des entreprises aux crédits. Au deuxième trimestre 2015, selon cette enquête, cet accès au crédit est resté large. Très peu de chefs d’entreprise témoignent d’une autocensure.

La Banque de France souligne qu'au deuxième trimestre, la demande de nouveaux crédits de la part des PME est en augmentation par rapport au trimestre précédent, notamment pour le crédit d’investissement. Une baisse est néanmoins enregistrée pour les TPE/

 Les PME qui ne demandent pas de crédit, affirment que c'est avant tout par absence de besoin de financement. L’anticipation d’un refus en raison de critères trop sévères du banquier est marginale : l’autocensure concerne 2 % des PME. Elle est également très limitée chez les TPE.

L’accès au crédit de trésorerie des PME baisse légèrement : 76 % des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés (contre 80 % au T1). L’accès au crédit d’investissement se maintient à un niveau élevé : 94 % des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75 %) les financements souhaités.

 L’accès au crédit de trésorerie des TPE est stable : environ deux tiers des TPE voient leurs demandes satisfaites en totalité ou en grande partie. L’obtention de crédits d’investissements’améliore à nouveau (84 % après 78 %) et se rapproche de celle des PME.

Les faibles taux et un desserrement des conditions expliquent en partie cette évolution.

Demande et obtention de nouveaux crédits par les PME et les TPE*
Crédit de trésorerie
Crédit d’investissement
T4 2014T1 2015T2 2015PMETPE0102030405060708090100
T4 2014T1 2015T2 2015PMETPE0102030405060708090100
T4 2014T1 2015T2 2015PMETPE0102030405060708090100
T4 2014T1 2015T2 2015PMETPE0102030405060708090100
Demande de nouveau crédit
Obtention de nouveau crédit (en totalité ou à plus de 75 %)
Demande de nouveau crédit
Obtention de nouveau crédit (en totalité ou à plus de 75 %)
*en % ; hors utilisation de lignes de crédit obtenues précédemment
Source : Banque de France (Direction Générale des Statistiques) et FCGA
Champ : Entreprises avec une autonomie de décision en matière de demande de crédit ; PME : 10 - 249 salariés ; TPE : 0-9 salariés



Compléments

1 - Petites et moyennes entreprises (PME : 10 - 249 salariés) Source : Banque de France 

Raison de l’absence de demande de crédit PME
Crédit de trésorerie
Crédit d’investissement
65%5%3%2%25%Pas de besoin de créditVolonté de principe de ne pas s'endetterSituation de l'entreprise jugée non propice par le chef d'entreprise lui-mêmeCritères du préteur anticipés comme trop sévèresSans réponseHighcharts.com
65%5%4%2%23%Pas de besoin de créditVolonté de principe de ne pas s'endetterSituation de l'entreprise jugée non propice par le chef d'entreprise lui-mêmeCritères du préteur anticipés comme trop sévèresSans réponseHighcharts.com
Champ : PME n’ayant pas demandé de crédit de trésorerie (resp. d’investissement)

Quel que soit le type de crédit, la cause principale de l’absence de demande de crédit est l’absence de besoin. L’autocensure (au sens d’une crainte d’un refus du banquier) est marginale (2 % des PME).

2 - Très petites entreprises (TPE : 0 - 9 salariés) Sources : FCGA et Banque de France 

Raison de l’absence de demande de crédit TPE
Crédit de trésorerie
Crédit d’investissement
48%13%7%2%30%Pas de besoin de créditVolonté de principe de ne pas s'endetterSituation de l'entreprise jugée non propice par le chef d'entreprise lui-mêmeCritères du préteur anticipés comme trop sévèresSans réponseHighcharts.com