vendredi 28 avril 2017

La croissance française toujours en mode fébrile

Une croissance contrariée par le commerce extérieur

Le PIB n’a augmenté, en France, que de 0,3 % au premier trimestre 2017 faisant suite à une hausse de 0,5 % au dernier trimestre de l’année dernière. Plusieurs facteurs ont contribué à ce résultat décevant. La consommation a été en recul quand la production industrielle a nettement marqué le pas. Le solde extérieur a, de son côté, pesé lourdement sur la croissance française en raison de la contraction des exportations et de la vive augmentation des importations. Heureusement, l’investissement a en partie compensé l’impact du commerce extérieur.

Déception sur le front de la consommation

La consommation des ménages n’a progressé que de 0,1 % au cours du premier trimestre contre +0,6 % au 4e trimestre. Les ménages ont moins acheté de biens (-0,4 %) mais ont maintenu leur consommation de services qui progresse de 0,5 %.

Le relèvement des prix de l’énergie a pesé sur le pouvoir d’achat. Par ailleurs, les ménages face à la multiplication des incertitudes nationales et internationales ont maintenu un fort d’épargne.

La consommation d’énergie se replie fortement (−3,8 % après +3,7 %) : les températures de l’hiver 2017 ont été plutôt douces pour la saison, après un automne 2016 frais. Les achats en biens fabriqués ralentissent (+0,4 % après +1,0 %), principalement du fait d’un repli des achats de véhicules. En revanche, la consommation alimentaire rebondit légèrement (+0,3 % après −0,3 %).

L’investissement, la bonne nouvelle du trimestre

L’investissement a vivement progressé au cours du premier trimestre, +0,9 % contre +0,6 % au 4e trimestre 2016. L’investissement des entreprises a augmenté de 1,3 %. Cette hausse concerne tous les domaines, Ainsi, la formation brute de capital fixe est en augmentation de 1,2 % pour les services marchands, de 0,3 % pour la construction et de 1,5 % pour la production manufacturière. Cette hausse de l’investissement est évidemment une bonne nouvelle. Elle ne peut que contribuer à fortifier la croissance. Elle est la condition sine qua non de l’amélioration de la compétitivité de l’économie française.

L’investissement des ménages est de son côté, également en hausse de 0,9 % soit le même rythme qu’au 4e trimestre 2016. Les achats immobiliers sont toujours en progrès et bénéficient toujours des taux d’intérêt bas.

La contrainte extérieure se rappelle à la France

Le commerce extérieur est toujours le talon d’Achille de l’économie française. Le déficit de la balance commerciale qui a atteint 48 milliards d’euros en 2016 ne semble pas être sur le point de se résorber. En effet, au cours du premier trimestre, les exportations ont diminué de 0,7 % et les importations ont progressé de 1,5 %. DE ce fait,  le solde extérieur a pesé négativement de 0,7 point sur la croissance. La France n’arrive toujours pas à regagner des parts de marché du fait d’un positionnement toujours trop gamme moyenne. L’amélioration du taux de marge des entreprises constatée depuis 2016 met du temps à se faire ressentir sur les exportations. Les entreprises ont avant tout amélioré leur profitabilité afin de pouvoir investir. En la matière, la progression de l’investissement pourrait permettre une amélioration du commerce extérieur d’ici quelques mois.

La production en souffrance

La production totale de biens et services a faiblement augmenté au cours des trois premiers mois de l’année, +0,3 % après +0,6 %).

La production de biens s’est contractée de 0,6 %. La production industrielle française n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant crise. Elle peine à se redresser du fait du sous-investissement accumulé ces dernières années.

La production accélère dans la construction (+0,6 % après +0,2 %) et augmente de 0,6 % pour les services marchands.

Les entreprises ont reconstitué leurs stocks

Après les fêtes, les entreprises ont reconstitué leurs stocks. De ce fait, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est de 0,6 point (après −0,2 point fin 2016). Elles augmentent notamment dans les matériels de transport et les autres produits industriels (chimie, pharmacie, plasturgie). Cette augmentation des stocks prouve que les entreprises ont confiance dans l’avenir et qu’elles pensent que la croissance se maintiendra dans les prochains mois à un niveau correct.

***
**

La croissance française demeure toujours modeste. Les derniers résultats concernant le nombre de demandeurs d’emploi et la production industrielle ne permettent pas malgré la publication de nombreux indicateurs de confiance encourageants d’anticiper une accélération de l’activité économique. La demande intérieure reste peu dynamique et nos capacités à accroître nos parts de marché à l’exportation sont, pour le moment, limités. Le calendrier électoral ne permet pas en outre de lever rapidement certaines incertitudes. Il faudra, en effet attendre, le second tour des élections législatives prévu le 18 juin pour connaître réellement les contours de la future politique économique française. L’objectif de croissance de 1,5 % fixé par l’actuelle majorité est ambitieux. Au rythme actuel, un taux de 1,1 à 1,3 % apparaît plus crédible.



mardi 25 avril 2017

Ecorama : le programme de Macron pour les épargnants !


Epargne : les projets d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen


Les chefs d'entreprise français croient en la reprise

Selon l'INSEE, au mois d'avril, comme depuis le mois de décembre dernier, le climat des affaires reste favorable. L'indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, reste  quatre points au-dessus de sa moyenne de long terme (100). Il gagne trois points dans l'industrie et reste stable dans le bâtiment. Cependant, il perd un point dans les services et trois points dans le commerce de détail.

 Indicateur de climat des affaires France

En avril 2017, le climat de l'emploi se dégrade légèrement en raison  notamment du fait du commerce de détail. L'indicateur qui le synthétise perd un point à 107, après avoir atteint en mars son plus haut niveau depuis août 2011. Il demeure nettement au-dessus de sa moyenne de long terme.
L'indicateur de retournement reste bien orienté soulignant qu'il n'y a pas de risque de dégradation de la conjoncture à court terme.

mercredi 12 avril 2017

La production industrielle patin en Europe

En février 2017 par rapport à janvier 2017, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,3% dans la zone euro (ZE19) et de 0,2% dans l'UE28, selon les estimations d’Eurostat, En février 2017 par rapport à février 2016, la production industrielle a progressé de 1,2% dans la zone euro et de 2,1% dans l'UE28.

Ecorama : Emmanuel Macron dépensier ou pas ?


vendredi 7 avril 2017

Mauvaise passe pour l'industrie française

Sur un an, la production manufacturière  en recul de 0,5 %, ce qui contraste avec les bons indicateurs de confiance publiés ces dernières semaines. 

La production baisse depuis trois mois. février marque, en effet, selon l'INSEE, le troisième mois consécutif de recul de l'industrie manufacturière (−0,6 % après −0,9 % en janvier). Pour l'ensemble de la production industrielle, la chute est plus sévère (−1,6 % après −0,2 %).
Au cours des trois derniers mois, la production baisse légèrement dans l'industrie manufacturière (−0,3 % par rapport aux trois mois précédents) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (−0,2 %).

Sur cette période, la production décroît dans les industries agroalimentaires (−1,0 %) et dans les biens d'équipement (−0,8 %). Elle diminue fortement dans la cokéfaction et raffinage (−7,0 %). En revanche, elle augmente légèrement dans les matériels de transport (+0,4 %). Elle est stable dans les « autres industries » ainsi que dans les industries extractives, énergie, eau.

Dans l'industrie manufacturière, la production des trois derniers mois diminue par rapport aux trois mêmes mois un an plus tôt (−0,5 %). Elle est stable dans l'ensemble de l'industrie.
Sur cette période, la production baisse dans les « autres industries » (−1,0 %) et dans les industries agroalimentaires (−1,9 %). En revanche, elle croît fortement dans les industries extractives, énergie, eau (+3,5 %) et dans les matériels de transport (+2,3 %). Elle augmente légèrement dans les biens d'équipement (+0,3 %) et nettement dans la cokéfaction et raffinage (+1,4 %).

Indices mensuels de la production industrielle

  • Légende : CZ : industrie manufacturière - (C1) : industries agro-alimentaires - (C3) : biens d'équipement - (C4) : matériels de transport - (C5) : autres industries
  • Sources : Insee, SSP, SOeS