vendredi 27 novembre 2015

Un mauvais mois d'octobre pour la consommation

Au mois d'octobre, selon l'INSEE,  les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé 0,7 % en volume et enregistrent ainsi leur première baisse depuis mars 2015. Ce recul est notamment imputable au repli des achats de biens durables (–1,8 % après +1,6 %).

En octobre, la consommation de biens fabriqués a diminué de 1,1 % après +0,8 % en septembre. Les dépenses en biens durables se replient nettement (–1,8 % après +1,6 %). Les achats d'automobiles reculent fortement (–3,4 % après +2,6 %). En revanche, les dépenses en équipement du logement accélèrent légèrement (+0,5 % après +0,1 %), du fait du rebond des achats de meubles. En octobre, les dépenses en textile, habillement et cuir diminuent de nouveau (–1,0 % après –0,4 %). 

La consommation totale de biens
La consommation totale de biens

mercredi 25 novembre 2015

La confiance des ménages avant les attentats était stable

L'enquête sur la confiance des ménages a été en très grande partie réalisée avant les attentats du 13 novembre dernier.  Selon l'INSEE, seuls 7 % des enquêtés ont répondu après les attentats. De ce fait, on ne peut pas tirer des enseignements sur l'état d'esprit des consommateurs après les événements tragiques de ces derniers jours.

Il n'en demeure pas moins que l'enquête souligne que la confiance des ménages est stable. L'indicateur qui la synthétise se maintient à 96, un niveau inférieur à sa moyenne de longue période (100) mais il est à son plus haut niveau depuis 2008. 

En novembre, le solde d'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée est identique à celui d'octobre. Leur opinion concernant leur situation financière personnelle future est quasi stable (–1 point). Ces deux soldes sont en dessous de leur moyenne de longue période.

Avant même les attentats, les ménages étaient un peu plus attentistes. Ainsi, la proportion de ménages considérant comme opportun de faire des achats importants recule de nouveau : le solde correspondant perd 2 points et retrouve son niveau de longue période.

L'opinion des ménages sur leur capacité d'épargne s'améliore légèrement. Le solde sur leur capacité d'épargne actuelle gagne 2 points ; il demeure proche de sa moyenne de long terme. Celui concernant leur capacité d'épargne future est quasi stable (+1 point) ; il se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période pour le troisième mois consécutif.

La part de ménages estimant qu'il est opportun d'épargner diminue de 2 points et s'éloigne un peu plus de sa moyenne de long terme.

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

mardi 24 novembre 2015

Le secteur du bâtiment, les chefs d'entreprise demeurent pessimistes

Selon les chefs d'entreprise du bâtiment interrogés en novembre 2015, le climat des affaires est quasi stable. mais à un niveau tr-ès faible. L'indicateur gagne certes un point mais est nettement en dessous (91) de sa moyenne de long terme (100). L'indicateur de retournement reste en zone neutre.
Indicateur synthétique du climat des affaires
Indicateur synthétique du climat des affaires
Indicateur de retournement
Indicateur de retournement

Climat des affaires stable au mois de novembre



En novembre 2015, selon l'INSEE, le climat des affaires en France est resté stable par rapport à octobre. Il demeure ainsi à 102 soit à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme (100). Le climat progresse d'un point dans le commerce de détail, le commerce de gros et le bâtiment. Il est stable dans les services et perd un point dans l'industrie.

L'indicateur de retournement se situe dans la zone favorable permettant de penser que la situation conjoncturelle va continuer de s'améliorer.

L'enquête a été réalisée en grande partie avant les attentats du 13 novembre.


Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France

lundi 23 novembre 2015

Philippe Crevel pour AG2R LA MONDIALE - LES ECHOS

Dans la série "3 minutes contre les idées reçues", publiée par les Echos en partenariat avec AG2R LA MONDIALE, Philippe Crevel - Directeur du Cercle de l'épargne - explique comment réagir face au redressement de l'économie chinoise

lundi 16 novembre 2015

Petite augmentation du commerce de détail

Sur les trois derniers mois, l’activité du commerce de détail augmente (+0,5 %, données en volumes cvs-cjo) ; en octobre, elle est presque stable (-0,1 %).

Selon la Banque de France, au cours des trois derniers mois, les ventes de produits alimentaires ont baissé de 0,4 %. Celles de produits industriels sont en hausse  de 1,1 %  grâce notamment à l’automobile neuve, à l’électronique grand public et aux meubles.

Les équipements automobiles et la parfumerie sont toutefois en baisse.

Les ventes du petit commerce progressent un peu (+0,3 %). La grande distribution est quasiment stable (-0,1 %) : les grands magasins sont en recul (-3,2 %) tandis que la vente à distance s’accroît (+1,3 %).

En octobre, les ventes de produits alimentaires augmentent (+0,4 %). Celles des produits industriels reculent un peu (-0,3 %) sous l’effet du repli de la chaussure et l’automobile neuve.

Les ventes du petit commerce progressent (+0,5 %) tout comme celles de la grande distribution    (+0,9 %)

vendredi 13 novembre 2015

L'emploi dopé par l'intérim



La France connaît une légère amélioration au niveau de l’emploi. Le troisième trimestre a connu une légère augmentation de l’emploi marchand non agricole (+14 900, soit +0,1 %, après +23 800 au deuxième trimestre). Sur un an, il augmente de 49 200 (soit +0,3 %).

En revanche, la situation ne s’améliore pas dans l'industrie (–0,4 % au troisième trimestre, soit –12 800 emplois) et surtout dans la construction (–0,8 %, soit –10 000 emplois).

Sans surprise, l’emploi marchand est toujours porté par le secteur tertiaire (+0,3 %, soit +37 800, après +0,4 % au trimestre précédent). Hors intérim, l'emploi du secteur tertiaire continue également d'augmenter (+0,2 %, soit +20 200, après +0,2 % au trimestre précédent).

L’emploi reste porté par l’intérim

En retirant l’intérim, sur un an, l'emploi marchand continue de baisser (–2 700). Sur un an, l'emploi intérimaire est en forte hausse sur un an (+51 500, soit +10,0 %). Pour le troisième trimestre, la hausse est de 3,2 % contre 3,6 % au deuxième.

Un léger mieux dans la croissance !



La France a renoué avec la croissance au 3ème trimestre après avoir enregistré la stagnation du deuxième. Le taux de croissance a ainsi atteint 0,3 % entre juillet et septembre. Cette croissance a été portée par la consommation et par l’investissement des entreprises. En revanche, le commerce extérieur a contribué négativement à l’évolution du PIB. La progression du pouvoir d’achat des ménages générée par la faible inflation explique la bonne tenue de la croissance. L’amélioration de la confiance tant des consommateurs que des affaires laisse présager un bon quatrième trimestre. Le taux de croissance de ce dernier trimestre devrait se situer entre 0,3 et 0,4 % . Le  taux de croissance sur l’ensemble de l’année devrait être donc de 1,1 à 1,2 % mettant fin à trois années de stagnation.


La demande intérieure contribue à la croissance grâce à la consommation

La demande intérieure finale (hors stocks) contribue à la croissance du PIB pour +0,3 point après +0,1 point au deuxième trimestre.


La consommation toujours portée par l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages

Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,3 % contre une stagnation au deuxième trimestre. Les dépenses d'énergie ont fortement progressé +1,6 % après –2,1 %, les acteurs économiques reconstituant leurs stocks en profitant des faibles prix de l'énergie. En revanche, les achats d'automobiles sont restés stables, après deux trimestres de hausse. Les dépenses en services continuent de progresser modérément (+0,2 % comme au trimestre précédent).


L’investissement toujours à la peine malgré la reprise de celui des entreprises

Au troisième trimestre 2015, la Formation Brut de Capital Fixe (FBCF) n’a progressé que de 0,1 % contre une baisse de 0,1 % au deuxième trimestre. Cela reste le maillon faible de la croissance française. L’accélération de l’investissement des entreprises non financières est une bonne nouvelle même si la hausse ne permet pas de compenser le retard accumulé ces dernières années. La FCBF des entreprises a, en effet, progressé plus vite au troisième qu’au deuxième (+0,7 % après +0,5 %). En revanche, l’investissement des ménages continue de baisser même si une décélération est constatée (–0,5 % après –1,1 %).

Les collectivités publiques et en premier lieu les collectivités territoriales diminuent toujours leur effort d’investissement. Le cycle électoral en cours et la réduction des concours de l’Etat ont des incidences directes sur l’investissement. En effet, l’investissement des administrations publiques diminue de 1% au troisième trimestre après une baisse de 0,8 % au deuxième.

Le repli de la FCBF des ménages et des administrations publiques se traduit par un recul de l'investissement en construction (–0,8 % après –1,0 %).

Les échanges extérieurs ne jouent plus en faveur de la croissance

La contribution extérieure est négative, de 0,7 % contre une contribution positive de 0,4 % au 2ème trimestre. Les exportations se contractent de 0 ,6 % au 3ème trimestre contre une hausse de 1,9 % au 2ème trimestre quand dans le même temps les importations progressent (+1,7 % après +0,5 %).

La bonne tenue de la consommation et la reprise de l’investissement expliquent l’augmentation des importations. La dépréciation de l’euro, plus de 10 % depuis le 1er janvier, n’a pas permis au 3ème trimestre une hausse des exportations.

Les entreprises ont reconstitué leurs stocks pour la fin de l’année

Les variations de stocks  ont contribué positivement à la croissance (+0,7 point après –0,4 point). Les entreprises anticipent un bon 4ème trimestre. Par ailleurs, elles avaient déstocké au cours du deuxième.

La production est en hausse mais le bâtiment souffre

La production de biens et services se redresse au troisième trimestre (+0,4 %) après une quasi-stabilité le trimestre précédent (–0,1 %).

La production des branches manufacturières rebondit (+0,3 % après –0,6 %), notamment celle de cokéfaction-raffinage qui avait chuté au deuxième trimestre en raison de l'arrêt temporaire de raffineries.

La production de services marchands accélère légèrement (+0,6 % après +0,3 %). La situation reste compliquée pour la construction qui enregistre une contraction de 0,8 % au 3ème trimestre faisant suite à une baisse de 0,9 % au 2ème trimestre.


jeudi 12 novembre 2015

L'allègement de la CSG sur les bas salaires est une erreur fiscale et économique



L'Assemblée nationale a adopté un amendement Ayrault-Muet qui propose d'alléger la CSG sur les salaires compris entre 1 et 1,34 Smic. Cette modification est prévue à partir du 1er janvier 2017. cette exonération remplacera une partie de la prime d'activité. La CSG deviendrait progressive en fonction du revenu et non plus proportionnelle. Si les députés signataires de l'amendement ont du abandonner la fusion pure et simple de la CSG et de l'impôt sur le revenu qui devait déboucher sur la création de l'impôt dit citoyen, ils entendent néanmoins revenir à la charge sur ce sujet. Il n'est pas certain que le dispositif voté soit conforme à la Constitution. Le Conseil constitutionnel aura certainement l'occasion de se prononcer sur le sujet.

Cette idée de rapprochement était prévue dans le programme de François Hollande. A son corps défendant, sa majorité le lui a rappelé. Néanmoins, elle comporte de nombreux inconvénients. Elle risque de pervertir un prélèvement qui était efficace et rentable. Elle risque de creuser un peu plus le fossé qui sépare les personnes qui acquittent l'impôt sur le revenu des autres. Couvrant des dépenses sociales, la CSG a un caractère hautement contributif.

En France, l'idée d'un impôt proportionnel est mal compris. Un contribuable aisé paie plus en valeur absolue qu'un contribuable modeste. C'est normal. Faut-il aller au-delà et créer des effets de seuil ?  Il faudra instituer des mécanismes complexes de lissage.

 Par ailleurs, une fois de plus, le législateur renforce la chape de plomb qui pèse sur les salaires. A force d'encourager les bas salaires, on oublie que la France doit monter en gamme sa production, ses salariés. Il faut non pas qu'il y ait de plus en plus de salariés en-dessous de 1,34 fois le SMIC mais l'inverse.  


L'inflation de nouveau positive en France

Selon l'INSEE, au mois d'octobre, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,1 % après –0,4 % au cours du mois précédent. Corrigé des variations saisonnières, il croît également de 0,1 %. Sur un an, les prix à la consommation sont en légère hausse (+0,1 %) après deux mois consécutifs de stabilité.
Les principales contributions à la hausse de l'IPC en octobre proviennent des augmentations saisonnières des prix des produits frais et de certains services. Elles sont en partie compensées par un nouveau recul des prix de l'énergie.
L'indicateur d'inflation sous-jacente (ISJ) augmente légèrement par rapport à septembre (+0,1 %). Sur un an, il croît de 0,7 % en octobre après +0,6 % au cours des deux mois précédents. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s'accroît également de 0,1 % en octobre ; sur un an, il augmente de 0,2 % après +0,1 % en août et septembre.

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

mardi 10 novembre 2015

L'industrie croit à petite vitesse



Selon l'INSEE; au mois de septembre 2015, la production est stable, en volume dans l'industrie manufacturière après un bond de +2,2 % en août. L'ensemble de l'industrie progresse de 0,1 % contre 1,7 % en août.

Au troisième trimestre, la production est restée quasi stable dans l'industrie manufacturière (+0,1 %) et augmente dans l'ensemble de l'industrie (+0,4 %).

Dans l'industrie manufacturière, sur un an, la production augmente de 0,6 %. Elle augmente également dans l'ensemble de l'industrie (+0,7 %).Indices mensuels de la production industrielle.


Indices mensuels de la production industrielleLégende : CZ : industrie manufacturière - (C1) : IAA - (C3) : équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines - (C4) : matériels de transport - (C5) : autres industriesSources : Insee, SSP, SOeS

vendredi 6 novembre 2015

Reprise de l'investissement reportée à 2016

L'INSEE et le Gouvernement espéraient une reprise de l'investissement pour le second semestre 2015 or,  à en croire la dernière enquête de l'institut statistique, elle est différée à 2016. En effet, interrogés en octobre 2015, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière ne prévoient pas de hausse de é de leur investissement en 2015 par rapport à 2014, une petite hausse de 1 % étant attendue. 
En revanche, en moyenne sur l’année 2016, les industriels anticipent une légère augmentation de leurs dépenses d’investissement, de 3 % par rapport à 2015. Cette hausse serait forte dans les secteurs des industries agro-alimentaires (+7 %) et dans la fabrication de biens d’équipements (+9 %).

mercredi 4 novembre 2015

Taux d'inflation nul en zone euro au mois d'octobre

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 0,0% en octobre 2015, en hausse par rapport au mois de septembre où il était de -0,1%, selon Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne

France 5 C à dire avec Philippe Crevel

Axel de Tarlé a reçu le 3 novembre 2015  l'économiste Philippe Crevel pour parler de l’épargne et des placements préférés des Français. 

lundi 2 novembre 2015

Les salaires des fonctionnaires territoriaux toujours mal orientés



En 2013, le salaire net moyen dans la fonction publique territoriale est toutes catégories confondues de 1 851 euros en équivalent temps plein, en augmentation de 0,8 % en euros courants par rapport à 2012, mais en prenant en compte l'inflation (+ 0,9 % en 2013), il baisse de 0,1 % en euros constants. Hors bénéficiaires de contrats aidés, il est stable, sans différence notable entre les titulaires (80 % des effectifs en équivalent temps plein) et les autres salariés.

Le salaire net médian s'élève à 1 659 euros par mois en 2013. Du fait des recrutements importants de contrats aidés, les déciles de salaire net diminuent en euros constants jusqu'au 8e décile. Chez les seuls titulaires, les évolutions des déciles de salaire net sont légèrement plus favorables tout au long de l'échelle salariale.
Au 31 décembre 2013, 1,899 million de salariés civils, y compris bénéficiaires de contrats aidés, mais hors assistants maternels, travaillent en France dans les collectivités territoriales et les établissements publics locaux, soit une augmentation de 2,1 % par rapport à l'année précédente.