jeudi 30 juin 2016

L'industrie française broie du noir !

Le chiffre d'affaires de l'industrie manufacturière française a baissé de 1,2 % en avril faisant suite à une légère baisse en mars de 0,1 %.  Le recul est plus marqué qu'en mars à l'exportation (-1,6 % après -0,6 %). Dans l'ensemble de l'industrie, le chiffre d'affaires baisse plus modérément que dans le secteur manufacturier en avril (-0,7 %) grâce au rebond dans les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (+1,7 %, après -1,2 % en mars).
Au cours des trois derniers mois, le chiffre d'affaires se contracte dans l'industrie manufacturière (-1,6 %) et dans l'ensemble de l'industrie (-1,1 %). sans surprise, c'est  la cokéfaction et le raffinage qui se contracte le plus  (-11,1 %). mais les matériels de transport sont également en baisse (-3,4 %). Le recul est de moindre ampleur dans les autres industries (-0,7 %), les industries agro-alimentaires (-0,7 %) et les biens d'équipement (-0,5 %). En revanche, le chiffre d'affaires se redresse dans les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (+1,2 % sur trois mois, après -1,3 % en mars).
Sur un an, la tendance est négative. Le chiffre d'affaires des trois derniers mois recule dans l'industrie manufacturière, par rapport aux trois mêmes mois de l'année précédente (-1,6 %). Il baisse également dans l'ensemble de l'industrie (-1,3 %).
C'est le secteur de la cokéfaction et raffinage qui se contracte le plus (-25,2 %). Il recule dans les autres industries (-0,7 %) et plus modérément dans les industries agro- alimentaires (-0,3 %) et les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (-0,4 %). En revanche, il croît dans les matériels de transport (+0,5 %) et les biens d'équipement (+0,6 %).
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

mercredi 29 juin 2016

La Cour des Comptes inquiète sur la stratégie du Gouvernement en matière de maîtrise des dépenses publiques

Comme chaque année, la Cour des Comptes a rendu public son avis sur la stratégie des finances publiques menées par le Gouvernement. Quelques satisfecit et quelques reproches égrainent  le rapport de la Cour des Comptes. 

Ainsi, la Cour souligne que pour la première fois depuis 2003, les collectivités locales ont dégagé en 2015 une capacité de financement au sens de la comptabilité nationale. Ce résultat  positif est imputable à  un net ralentissement des dépenses de fonctionnement et à à une diminution des dépenses d’investissement pour la deuxième année consécutive. Le cycle électoral et la réduction des dotations de l'Etat expliquent cette évolution. 

Le solde des administrations de sécurité sociale s’est également amélioré en 2015.  En revanche, le déficit de l’État n’a que légèrement baissé 
De ce fait, la Cour des Comptes indique que la France présente une situation de ses finances publiques dégradée, avec un déficit effectif et structurel supérieur à ceux de la quasi-totalité des pays européens. Seuls la Grèce, l’Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni conservent des déficits supérieurs. Par ailleurs, entre 2010 et 2015, la dépense publique en volume a continué d’augmenter davantage que dans la plupart des autres pays européens. 

L’endettement a poursuivi sa progression contrairement non seulement à l’Allemagne mais aussi désormais à la majorité des pays européens.

La Cour des Comptes est très circonspecte sur la réalisation du plan d'économies de 50 Md€ prévue  entre 2015 et  2017, calculé par rapport à la croissance tendancielle des dépenses. Les hypothèses qu’il a retenues conduisent à une évaluation plutôt élevée de celle-ci, ce qui majore d’autant les économies affichées. La Cour estime que l’effort d’économies réalisé en 2015 (12 Md€), réel, est sensiblement inférieur à celui affiché par le Gouvernement (18,1 Md€). Pour cette même année, l’effort structurel en dépenses réalisé est inférieur d’environ 0,3 point de PIB à celui qui aurait été nécessaire pour assurer sur le moyen terme la consolidation de nos finances publiques.

Le programme de stabilité d’avril 2016 retient une prévision de déficit de 3,3 % pour 2016, en amélioration de seulement 0,3 point de PIB par rapport au résultat de 2015. Or, le Gouvernement bénéficie d'une amélioration de la croissance ce qui facilite sa tâche. Dans ces conditions, l'objectif fixé est plus facilement atteignable. Mais, cet objectif ne permettra pas de faire baisser le poids de la dette publique dans le PIB.

La Cour des Comptes souligne qu'il y a un risque de dérapage des dépenses  entre 3,2 et 6,4 Md€ soit un montant  plus élevé que les années précédentes sous l’effet en particulier de la progression de la masse salariale. La Cour des Comptes demande à ce qu'aucune mesure nouvelle ne soit adoptée pour éviter une amplification du dérapage. 

La Cour des Comptes met en garde le Gouvernement compte tenu des hypothèses de croissance potentielle revues à la hausse et qui s’écartent des évaluations des organisations internationales. Ce choix conduit à sous-estimer le déficit structurel et donc les efforts à faire pour restaurer sur le moyen terme la situation des finances publiques.
Par ailleurs, la Cour des Comptes s'inquiète du manque d'information sur les moyens à mettre en ouvre pour atteindre l'objectif de 2019 qui suppose  une réduction inédite des dépenses publiques en volume  hors charge d'intérêts.  À l’inverse, la hausse programmée des dépenses militaires, les mesures annoncées concernant l'emploi, celles en faveur des jeunes, la modération de l’effort demandé aux communes et intercommunalités, la hausse du point de la fonction publique et les revalorisations annoncées des carrières de certains fonctionnaires vont pousser les dépenses à la hausse, à hauteur d’environ 0,3 point de PIB en 2017. L’objectif de réduction à 2,7 % du déficit en 2017 a, sur la base des décisions connues aujourd’hui, un risque élevé de ne pas être atteint.

lundi 27 juin 2016

Relever le défi européen !

Depuis sa création, des économistes, notamment américains, prédisent un sort funeste à l’euro qui est une création sui generis. Elle a le tort de ne pas être la monnaie d’un État constitué. La zone monétaire de l’euro serait surtout aux yeux de ses détracteurs loin d’être optimale. Selon les thèses des économistes Mundell (Prix Nobel d’Economie 1999), McKinnon et Kennen, une zone monétaire optimale se caractérise par l’absence de chocs asymétriques (chocs intervenant que dans une partie de la zone), par la mobilité des facteurs de production, des biens, des services et des capitaux et par la mise en place de mécanismes d’ajustement. Pour Kennen, les économies intégrant la zone monétaire se doivent d’être diversifiées afin de supporter le mieux possible d’éventuels chocs asymétriques. Pour l’économiste Johnson auteur de « Further essays in monetory theory », un budget fédéral est indispensable pour compenser la disparition de l’arme des changes. L’intégration budgétaire et fiscale permet de conduire des actions en faveur d’États ou de régions devant faire face à une crise. Enfin, les économies au sein d’une zone monétaire sont censées converger et non diverger.

Pour la petite histoire, le pape de la zone monétaire optimale a été un ardent défenseur de la monnaie unique européenne.

Une zone monétaire réussie suppose donc une forte intégration commerciale ce qui est le cas pour l’Europe. Elle est conditionnée par une libre circulation des biens, des services, des capitaux et des hommes.

Dès le départ, la zone euro n’était pas à 100 % optimale du fait de l’hétérogénéité des économies des États membres, des barrières linguistiques qui freinent les migrations et la réduction des poches de chômage, de l’absence de mécanismes permettant de réaliser des transferts financiers.

La convergence espérée à la création de la monnaie unique a vite tourné à l’illusion. Les États membres ont accru leur spécialisation, l’Allemagne et l’Europe du Nord ont dégagé des excédents industriels croissants quand le Sud s’est spécialisé dans la consommation et les services. Le Nord a accumulé les excédents quand le Sud a empilé les déficits. Tant que le Nord a prêté sans sourciller, le système a fonctionné. A partir du moment où la croissance a faibli dans le Sud et après la crise financière de 2008/2009, les flux financiers se sont taris entraînant avec eux la Grèce et quelques autre dans la tourmente.

Cette divergence ne serait pas un problème à condition de ne pas suivre les résultats des balances commerciales. En France, il y a des régions à dominante touristique et d’autres à dominante industrielle ou agricole…

L’absence de corde de rappel

La crise grecque a été un très bon révélateur des problèmes auxquels pouvaient être confrontée la zone euro. La Grèce, petit État de 11 millions d’habitants, est confrontée à un choc asymétrique se caractérisant par une insolvabilité liée à d’importants déficits des paiements courants et du budget. À la différence de ce qui peut se produire au sein d’un État unifié, il n’y a pas au sein de la zone euro de mécanismes reposant sur des transferts financiers permettant de combler les déficits. Entre deux régions françaises, nul ne regarde les balances commerciales ou les comptes courants. Les transferts sont, en France, nombreux entre les différentes régions. Le paiement des pensions de retraite, les indemnités chômage, l’investissement public, les dotations aux collectivités locales contribuent à équilibrer les comptes à l’intérieur du territoire français. En Europe, le budget ne joue pas le rôle d’amortisseur des chocs économiques et sociaux. Il représente 1 % du PIB et sert avant tout à financer la politique agricole commune et les actions en faveur du développement des nouveaux membres (FEDER).

En cas de choc asymétrique, la solution qui a été mise en œuvre est d’assurer la solvabilité de l’État en instituant le Fonds Européen de Stabilité Financière et le Mécanisme Européen de Stabilité Financière. En revanche, le retour à l’équilibre est à la charge des États membres qui doivent alors respecter les plans décidés par les autorités européennes voire le FMI. Afin de réduire les déficits extérieurs, les États concernés doivent réduire leurs importations et donc leurs consommations. Afin d’améliorer leur compétitivité et rééquilibrer le budget, la maitrise des salaires, des prestations et l’augmentation des impôts sont incontournables.

La monnaie est donc commune mais en cas de crise, les charges sont individualisées. Avec la crise de 2008-2009, la mutualisation recule. Il est ainsi constaté une moindre mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro. Il y a une renationalisation des financements avec un intervenant de nature fédérale qui est la Banque Centrale Européenne. Les excédents d’épargne de l’Allemagne et des Pays-Bas ne sont plus prêtés aux autres pays de la zone euro. L’épargne nationale de chacun des États et la Banque Centrale Européenne permettent d’assurer le financement des déficits des pays périphériques. Cela oblige, comme avant l’instauration de la monnaie commune, à réduire au maximum les déficits extérieurs.

L’autre conséquence de cette absence de mutualisation est la création d’un excès global d’épargne. Il en résulte un déficit de consommation et d’investissement pesant sur le niveau de la croissance potentielle. Du fait de l’aversion totale, les Allemands et les Néerlandais privilégient les obligations d’État au détriment de l’économie réelle.

La marche vers l’optimum

Par nature, il y aura d’autres crises asymétriques surtout avec des économies ayant des caractéristiques différentes. Un grand État comme la France, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne pourrait être concerné. Pour le moment, les États membres préfèrent être face au mur pour trouver les solutions à mettre en œuvre pour éviter l’implosion. Une crise frappant qu’un ou un nombre réduit d’États dans la zone euro ne peut que générer de l’incompréhension et de la suspicion. Si ces États ont des problèmes, c’est que leur gouvernement a failli. Ils n’ont pas à faire supporter aux autres États membres les frais de leur incompétence. Sauf que dans une zone monétaire, la solidarité est de mise… Dans un discours prononcé le 8 juin dernier à l’Institut allemand pour la recherche économique à Berlin, le Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galheau a indiqué que « même si l’Union monétaire est un succès, l’Union monétaire reste à construire ». Il a également toujours sur ce sujet cité Helmut Schmidt qui, en 2011, avait souligné que « nous n’avons pas réussi à définir des règles du jeu économiques pour l’Union monétaire. Aucune autorité responsable de la politique budgétaire et économique dotée de pouvoirs forts a été créée ».

Le Gouverneur de la Banque de France estime que l’Europe paie chère l’absence de coordination, entre 2 à 5 points de PIB et des millions d’emplois en moins depuis 2008. Il appelle de ses vœux la nomination d’un ministre des finances de la zone euro et la création d’une direction du Trésor européen. Il souhaite également que les députés européens membres de la zone euro puissent se réunir en section du Parlement afin d’adopter des textes spécifiques. La création d’une telle section viserait à améliorer le contrôle démocratique sur les affaires relevant de la zone euro. Certes, cette parcellisation irait à l’encontre du traité de Maastricht qui prévoyait aucune différence de traitement entre les États membres de l’Union selon le principe que la monnaie commune avait vocation de devenir celle de tous un jour ou l’autre.

Le Gouverneur de la Banque de France a émis également l’idée de la mise en œuvre d’une Union de financement et d’investissement. Cette union aurait comme objectif de faciliter le financement des acteurs privés en freinant la tendance de segmentation de la place financière européenne. Cette union devrait permettre une diversification accrue des modes de financement. En 2015, le financement des entreprises par émission d’actions est deux fois moins important en Europe qu’aux États-Unis, 52 % du PIB contre 121 %. Le financement par actions est l’instrument qui atténue les chocs asymétriques. Il est moins volatil que le financement par endettement et améliore la capacité de résistance des entreprises à des conditions défavorables. Ce mode de financement amortirait 40 % d’un choc économique spécifique à un État des États-Unis. Au sein de la zone, le partage des risques est insuffisant ce qui génère rapidement une montée aux extrêmes en cas de crise asymétrique.


jeudi 23 juin 2016

Épargnants, que se pasera-t-il après le référendum britannique ?

En cas de victoire du "leave", de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Une onde de choc est prévisible. Du fait que les marchés ont ces derniers jours pronostiqué la victoire du "remain", un effet de stupeur circulera de place en place avec des replis assez conséquents. La Bourse de Londres pourrait perdre de 10 à 20 % de sa valeur avec une possible   suspension des cotations. Pour les places européennes, un recul  de 10 à 15 % est possible. La Livre Sterling pourrait perdre de 10 à 20 % de sa valeur quand l'euro serait attaqué.

Les taux d'intérêt des pays périphériques pourraient monter brusquement obligeant la BCE à intervenir massivement en achetant des obligations.

Les valeurs des entreprises européennes intervenant au RU seront les premières touchées avec évidemment les valeurs financières (banques et assurances).

Après l'effet de souffle qui pourrait durer une semaine à deux semaines, une période intermédiaire s'ouvrirait. Elle sera marquée par l'engagement de difficiles négociations entre le RU et l'UE. Il faudra établir un nouveau cadre de coopération économique, commercial et financier. Une porte pourrait être laissée ouverte afin de procéder à un nouveau référendum sur un nouvel accord. Dans tous les cas, cette période est celle des incertitudes. Les conséquences seraient moins d’investissements d’origine étrangère au RU mais aussi dans l’ensemble de l’Europe, moins de croissance. Une récession est possible au RU en 2017 et un retour de la stagnation pour l'Europe.

En outre, au nom du jeu de dominos, les pressions sur les pays faibles de l'Union ou sur ceux ayant la tentation de la sortie (Pays-Bas, Hongrie...) se renforceraient. L'Union devra réagir en renforçant la solidarité entre Etats membres.

Par ailleurs, les tentations irrédentistes au Royaume-Uni et en Europe (Ecosse, Pays de Galles, Corse, Catalogne…) devraient s'accroître tout comme les  surenchères populistes
Au niveau de l'immobilier, le marché du Royaume-Uni qui est en état de bulle pourrait se dégonfler assez rapidement. par ailleurs, les résidents anglais en raison de la dépréciation de la Livre devrait se faire rare en France, or ce sont les premiers acquéreurs étrangers de maisons secondaires (un tiers). Le nombre de touristes britanniques devrait également baisser. Il faut souligner qu'il y a plus de 400 000 Britanniques qui sont installés en France.
A long terme, il est difficile de prédire les conséquences du départ du RU. Tout dépend des accords signés. Est-ce que le RU intègre l'Espace Economique Européen ou joue-t-elle le rôle d'un pays à faible fiscalité style Hong Kong ou Singapour...

les banques britanniques restent-elles à Londres ou s'installent-elles à Francfort, paris ou Hong Kong....

En cas de victoire du "remain", il y a un effet soulagement. Il n'y a pas d'euphorie car les places ont anticipé le maintien ces derniers jours. Il y aura des prises de bénéfices. La livre sterling devrait s'apprécier. Néanmoins, la victoire étriquée du maintien marquerait la fragilité de la construction européenne et laissera des traces.

mardi 21 juin 2016

Rebond de la création d'entreprise en France

Au mois de  mai, le nombre total de créations d'entreprises augmente de 2,3 % pour le deuxième mois consécutif, tous types d'entreprises confondus, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Cette hausse est portée à la fois par les créations d'entreprises classiques (+3,4 %) et, dans une moindre mesure, par les immatriculations de micro-entrepreneurs (+0,8 %).
Créations d'entreprises (CVS-CJO*)
Créations d'entreprises (CVS-CJO*)
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
Source : Insee, Sirene



Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois progresse par rapport à la même période un an plus tôt (+11,1 % en données brutes). Toutes les catégories sont en hausse : les créations de sociétés (+15,8 %) et d'entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+13,2 %) ainsi que les immatriculations de micro-entrepreneurs (+6,3 %). La hausse est commune à tous les secteurs, le soutien aux entreprises et le transport étant ceux qui contribuent le plus
En données brutes, le nombre cumulé d'entreprises créées au cours des douze derniers mois retrouve un rythme positif (+2,0 % après -1,4 % sur les douze mois précédents). Cette hausse concerne les créations d'entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+24,3 %), et les créations de sociétés (+10,8 %). À l'inverse, les immatriculations de micro-entrepreneurs reculent nettement (-13,1 %).
En mai 2016, en données brutes, les demandes d'immatriculation de micro-entrepreneurs représentent 41,3 % des entreprises créées au cours des douze derniers mois, comme en avril. Un an auparavant, la part était de 48,5 %.

Créations d'entreprises dans la construction et l'immobilier - Données CVS-CJO*
Créations d'entreprises dans la construction et l'immobilier - Données CVS-CJO*
* Données corrigées des variations saisonnières et des j

samedi 18 juin 2016

"ça ira mieux" version INSEE

De nombreuses incertitudes pèsent sur la croissance de l’Europe. La menace de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le ralentissement économique des pays émergents, l’impact de la remontée du prix du pétrole, la stagnation du commerce international et les doutes sur l’activité aux Etats-Unis pourraient remettre en cause la fragile reprise qui se dessine depuis l’année dernière. Pour autant, l’INSEE croit en une auto-alimentation de la croissance grâce à la vigueur de la consommation et de la progression de l’investissement.

Un contexte économique en demi-teinte

Pour les pays avancés, l’INSEE prévoit une hausse modérée du PIB, 0,5 % au deuxième trimestre et 0,4 % par trimestre au cours du second semestre. Il s’attend à un rebond de l’activité aux Etats-Unis avec une croissance de 0,7 % au deuxième trimestre. Cette amélioration serait imputable à une reprise de l’investissement. En revanche, au Royaume-Uni, la menace de Brexit conduit à un attentisme qui pèsera sur les résultats de la croissance durant plusieurs trimestres même en cas de maintien dans l’Union européenne.

Pour les pays de la zone euro, la croissance devrait bien résister grâce à la consommation et à la progression de l’investissement. En raison de l’arrivée des migrants, l’investissement dans le secteur de la construction, en Allemagne, augmente. Par ailleurs, la baisse des taux se fait ressentir sur la demande de crédits depuis la fin de l’année 2015. Le taux de croissance de la zone euro devrait être de 0,3 % au deuxième trimestre puis de 0,4 % pour chacun des deux derniers trimestres. Une convergence des taux de croissance serait constatée entre les grands pays de la zone euro (France, Allemagne, Italie). Sur l’année, la croissance serait de 1,6 % après 1,7 % en 2015. La croissance espagnole resterait forte même si un petit tassement est attendu. Elle devrait être de 3 % cette année contre 3,2 % en 2015. En Allemagne, la croissance est attendue en hausse à 1,7 % contre 1,4 % l’année dernière quand elle devrait être de 0,9 % en Italie (0,6 % en 2015). Les effets de la dépréciation de l’euro commencent à se dissiper sur les exportations d’autant plus que le commerce international s’accroît à petite vitesse.

Au Japon, la croissance resterait très modeste en raison de la faiblesse de l’investissement et des débouchés extérieurs. Ainsi, l’INSEE pronostique une croissance de 1,7 % en 2016 pour les pays avancés contre 1,9 % en 2015.

Les pays émergents devraient avoir atteint un point bas cette année. La croissance si elle poursuit son ralentissement en Chine, resterait soutenue en Inde, en Turquie et dans plusieurs pays d’Europe centrale. Le Brésil et la Russie commenceraient à sortir de la crise.

L’institut statistique français souligne que les importations des pays émergents n’augmenteraient que de 0,1 % en 2016 contre une moyenne de 8,5 % entre 1991 et 2011. Néanmoins, cette petite hausse fait suite à une contraction de 1,4 % en  2015. Le commerce mondial enregistrerait, cette année, une petite hausse, 1,7 % contre 1,9 % en 2015, progression très éloignée des taux obtenus avant 2007.

Le taux de croissance de la France atteindrait 1,6 % en 2016

La croissance française résisterait assez bien non seulement grâce à la consommation mais aussi à l’investissement.

Les salaires devraient progresser de 1,5 % en 2016 après 1,6 % en 2015. Cette augmentation serait imputable, en partie, à la fonction publique du fait de l’impact de la revalorisation du point d’indice à compter du 1er juillet et des différentes mesures catégorielles qui ont été prises.

L’INSEE, en raison de la hausse des prix du pétrole, prévoit que le taux de l’inflation puisse atteindre 0,7 % d’ici la fin de l’année contre un taux de -0,1 % en mai. L’inflation sous-jacente (taux ne prenant pas en compte les biens et services à forte volatilité comme l’énergie) demeurerait faible à 0,5 %.

Dans ces conditions le pouvoir d’achat des ménages progresserait de 1,7 % (1,6 % en 2015 et 0,7 % en 2014. Les ménages bénéficieraient également de l’amélioration du marché de l’emploi. Le taux de chômage devrait revenir à 9,5 % d’ici la fin de l’année contre 9,9 % au cours du premier trimestre (France métropole). Le plan formation qui monte en puissance permettrait un gain de 0,1 point sur le taux de chômage.

La consommation devrait rester un moteur puissant de la croissance en France. L’INSEE note que cette dernière a enregistré au cours du premier trimestre sa plus forte croissance de ces 10 dernières années avec un taux de 1 %. Cette augmentation est liée à des reports de dépenses faisant suite aux attentats du mois de novembre dernier. Par ailleurs, la consommation a été dopée par les achats de postes de télévision du fait du changement de standard de réception et par l’’Euro de football. Par ailleurs, cette compétition génère des dépenses touristiques supplémentaires (achats de billets, réservation d’hôtels, de transports…). Par ailleurs, en fin d’hiver, les dépenses d’énergie ont progressé avec la baisse des températures.

Baisse du taux d’épargne des ménages  attendue

L’INSEE s’attend à une baisse du taux d’épargne des ménages au cours de l’année 2016 de 0,6 point. Il passerait de 14,9 % à 14,3 % du revenu disponible brut.

L’investissement des entreprises à la hausse

L’INSEE considère que le taux de marge des entreprises françaises qui était de 31,7 % en 2015 devrait encore s’améliorer en 2016 grâce à la baisse du prix du pétrole, au CICE et au pacte de responsabilité. Il devrait atteindre 32,4 % en fin d’année. Il s’approcherait de son niveau moyen d’avant crise.

Depuis le début de l’année 2015, une amélioration est perçue sur le front de l’investissement des entreprises qui s’est amplifié en fin d’année. La baisse des taux, le dispositif de suramortissement de 40 % et l’amélioration de l’activité en zone euro ont eu un impact positif. Si un repli de l’investissement est néanmoins attendu au deuxième trimestre, il serait passager et serait le contrecoup du dispositif d’incitation fiscale. Au cours du second semestre, l’investissement devrait progresser de 0,5 à 0,6 % par trimestre. Sur l’année, une hausse de 4,7 % est attendue soit le taux le plus élevé de ces dix dernières années.

L’investissement des ménages qui est en recul depuis plusieurs années devrait se stabiliser en 2016 (+0,2 % contre -0,8 % en 2015). Cette stabilisation est une bonne nouvelle pour le secteur du bâtiment qui a dû faire face tout à la fois à la réduction des achats de la part des particuliers et à la réduction des budgets d’investissement des collectivités locales.






mercredi 15 juin 2016

L'inflation reprend quelques couleurs


L'INSEE a rendu public l'évolution de l'indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois de mai. L'augmentation a été de 0,4 % contre +0,1 % en avril. Corrigé des variations saisonnières, il croît également de 0,4 %. Sur un an, l'inflation est stable contre une baisse de -0,2 % en avril.

Cette hausse des prix à la consommation en mai provient pour l'essentiel du rebond des prix de l'alimentation, en particulier des produits frais, et du renchérissement pour le troisième mois consécutif des produits pétroliers. 


En mai 2016, les prix de l'alimentation augmentent de 1,0 % sur un mois (comme sur un an) après une stabilité en avril. Cette accélération provient principalement de la hausse saisonnière des prix des produits frais, plus marquée en mai cette année (+7,5 %) que l'an dernier (+3,2 %). En particulier, les prix des fruits augmentent près de deux fois plus qu'un an plus tôt (+20,4 % sur le mois, contre +10,5 % en mai 2015) avec l'entrée en saison des produits d'été. Toutefois, une partie de cet écart (environ 3 points) provient d'une nouvelle méthode de calcul des prix de ces produits mise en œuvre à la suite du changement de base de l'IPC. es prix de l'énergie augmentent fortement en mai (+2,2 %), après des hausses plus modérées les deux derniers mois (+0,3 % en avril et +0,9 % en mars). Ils restent toutefois très inférieurs à leur niveau de l'an passé (-5,7 %). Ce raffermissement est dû aux produits pétroliers (+4,1 %; -10,4 % sur un an.

En mai 2016, l'indice d'inflation sous-jacente (ISJ) croît de 0,1 %, pour le troisième mois consécutif. Sur un an, il s'accroît de 0,7 % (après +0,6 % les deux mois précédents). L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), augmente de 0,5 % sur le mois. Sur un an il est en hausse de 0,1 %, après trois mois de baisse (-0,1 %).

mercredi 8 juin 2016

La croissance française ralentirait au 2ème trimestre

La Banque de France a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour le 2ème trimestre de 0,3 % contre 0,4 % initialement. Le ralentissement du commerce international, les grèves et les intempéries ont certainement justifié cette baisse de 0,1 point. Cela marquerait un réel ralentissement par rapport au 1er trimestre où la croissance avait été de 0,6 %

En 2016, l'assurance-vieillesse en excédent ?

La Commission des Comptes de la sécurité Sociale, dans son rapport 2016, souligne que le déficit du régime général et du Fonds de Solidarité Vieillesse  est en baisse de 2,4 Md€ en 2015. Le déficit consolidé du régime général et du FSV s’est établi à 10,8 Md€ en 2015, contre 13,2 Md€ en 2014

Le déficit du régime général s’établit à 6,8 Md€, en réduction de 2,8 Md€ par rapport à l’année précédente. L'amélioration du solde en cours d'exécution a été rendue possible par une bonne maîtrise des dépenses et par des rentrées supérieures aux prévisions de CSG.
La réduction du déficit entre 2014 et 2015 concerne toutes les branches du régime général : la branche retraite est désormais proche de l’équilibre (-0,3 Md€) ; la branche famille voit son déficit réduit de 1,2 Md€ et la branche maladie de 0,8 Md€ alors qu’il ne s’était réduit que marginalement 2014. ce dernier s'élève néanmoins à 5,8 milliards d'euros.
le retour à l'équilibre de la branche retraite est lié au ralentissement de  la croissance des dépenses de pensions ont légèrement ralenti en 2015 (+2,2% après +2,4%) en raison d’une baisse de 0,3 point de l’effet lié à la revalorisation des pensions en moyenne annuelle. Les pensions n’ayant pas été revalorisées en 2014, la revalorisation de 0,1% intervenue au 1er octobre 2015 s’est traduite par une augmentation des pensions versées de 0,03% en 2015 (contre 0,3% en 2014). Par ailleurs, la contribution des effectifs à l’évolution des pensions a été constante en 2015 (+1,7 point), en lien avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite qui freine les départs. Les recettes ont été en hausse en 2015 (+3,9% après +3,8% en 2014), tirés à la hausse par la fraction élevée du produit de CSSS (41,7%) attribuée à la CNAV pour compenser l’impact sur ses charges de l’intégration du RSI. Par ailleurs, malgré une relative stabilité de la progression de la masse salariale par rapport à 2014, les hausses de taux de cotisations issues du décret du 2 juillet 2012 (+0,1 point) et de la loi du 20 janvier 2014 (+0,1 point) ont majoré les cotisations sociales de 1 Md€. Enfin, les transferts perçus par la CNAV ont fortement décéléré en 2015 en raison d’une modification du calcul des prises en charge par le FSV de cotisations retraite des demandeurs d’emplois.

Pour 2016,  le solde de la branche retraite du régime général devrait encore s'améliorer et dégager  un excédent après plus d’une décennie de déficits. Les pensions versées évolueraient au même rythme qu’en 2015 (+2,2%). La faible hausse de l’effet lié à la revalorisation des pensions (+0,08% en moyenne annuelle) serait contrebalancée par un ralentissement de la contribution des effectifs, notamment de la population retraitée avant l’âge légal. Les progression des produits ralentirait (+2,8%) sous l’effet, d’une part de la stabilisation des transferts reçus qui seraient minorés par le passage à une prise en charge proportionnelle, et non plus forfaitaire, du minimum contributif par le FSV, d’autre part, de la progression moindre qu’en 2015 des contributions, impôts et taxes (+2,6%) en raison de la modification de la répartition de ces recettes suite à la mise en œuvre du pacte de responsabilité et aux conséquences de l’arrêt « de Ruyter ». Avec des hausses de taux de cotisations équivalentes à 2015 (+0,2 point au global), l’essentiel de l’accélération des cotisations sociales (+3,7% après +3% en 2015) s’expliquerait par le rebond prévu de la masse salariale plafonnée de 0,8 point. en 2016.
 

mercredi 1 juin 2016

L'enquête du Cercle de l'Epargne Edition 2016

Le Cercle de l'Epargne a présenté l'édition 2016 de son enquête annuelle sur "les Français, leur épargne et leur retraite". le 1er juin 2016.
Cette présentation a été réalisée par Jérôme Jaffré, directeur du CECOP, membre du Conseil scientifique du Cercle de l'Epargne et par Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne en présence d'André Renaudin, directeur général d'AG2R LA MONDIALE.
Entre inquiétudes et incertitudes, les Français prêts à agir !
 Les Français croient, que d’ici dix ans, leur système de retraite fera faillite. Ils considèrent à une très large majorité que leur pension sera insuffisante pour vivre correctement. Face à ce péril, sans nul doute exagéré, les Français, pour s’en prémunir, maintiennent leur effort d’épargne en vue de la retraite en privilégiant la pierre et l’assurance-vie.
Au niveau des réformes, ils se prononcent pour le régime unique de retraite et contre le report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
Avec l’immobilier, l’assurance-vie reste le placement préféré des Français en particulier pour son rendement. A ce sujet, les Français estiment que la rémunération de l’épargne sera stable à baissière en France en 2016.
 Les chiffres clefs
  •  70 % des Français croient à la faillite des régimes de base et des régimes complémentaires d’ici 10 ans
  • 72 % des Français favorable à un régime unique de retraite
  • 65 % des Français opposés à la retraite à 65 ans
  • 72 % des Français considèrent que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement (49 % des retraités jugent leur pension insuffisante
  • 65 % des Français jugent le placement immobilier intéressant devant l’assurance-vie (62 %)
  • 56 % des Français considèrent l’assurance-vie comme le placement le plus compétitif
  • 55 % des épargnants jugent normal que le rendement soit conditionné à une prise de risque accru
 LES FRANÇAIS PRÊTS À AGIR POUR LEUR RETRAITE ET LEUR ÉPARGNE !


Les Français sont attachés à leur retraite d’où leur inquiétude en ce qui concerne son évolution. Ils sont prêts à accepter certaines réformes sous réserve que l’âge légal ne soit pas reporté à 65 ans. Afin de maintenir leur niveau de vie à la retraite, ce qui constitue une priorité, ils sont une majorité à épargner et ils sont favorables au développement de fonds de pension à la française.

En matière d’épargne, les épargnants jugent que prise de risques rime avec un meilleur rendement. Si l’immobilier reste une valeur sûre, l’assurance-vie conforte sa première place au sein des placements financiers avec une montée en puissance du contrat multi-supports permettant de panacher fonds euros et unités de compte.


Les chiffres clefs

·         55 % des épargnants jugent normal que le rendement soit conditionné à une prise de risques accrue

·         65 % des Français pensent que le placement immobilier est plus intéressant que l’assurance-vie (62 %)

·         55 % des Français déclarent épargner en vue de la retraite

·         66 % des Français sont favorables aux compléments de revenus par capitalisation


I.              LES FRANÇAIS FACE LEUR RETRAITE

1.    Une inquiétude à la hauteur de l’attachement des Français à leur système de retraite
                                                                                                                                           
La succession des réformes et les difficultés économiques et financières de la France génèrent un climat anxiogène qui se traduit par un sentiment largement partagé au sein de la population que notre système de retraite est menacé.

2.    Quelles réformes pour conforter le système de retraite ?

Les Français restent attachés à l’idée de partir tôt à la retraite, autour de 60 ans si possible. De ce fait, il n’est pas étonnant qu’ils rejettent à 60 % le report de l’âge légal de 62 à 65 ans. Le principe de travailler plus longtemps pour avoir une meilleure pension divise les actifs en deux catégories (50 % étant pour, quand 50 % sont contre).

L’unification des régimes de retraite est très favorablement accueilli ; 72 % des sondés y sont favorables.

Le développement des fonds de pension n’est plus un sujet de clivage au sein de l’opinion (66 % des Français sont favorables, 70 % à droite et 59 % à gauche). La reconnaissance officielle par la loi Sapin II des fonds de pension témoigne d’une réelle évolution des mentalités en la matière.

3.    72 % des Français pensent que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement

Près des 3/4 des Français considèrent que leurs pensions ne leur permettent pas ou ne leurs permettront pas de vivre correctement. Près de la moitié des retraités partagent ce sentiment (49 %)

4.    Comment bien préparer financièrement sa retraite ?

Pour 63 % des Français, être propriétaire de sa résidence principale constitue la solution pour préparer sa retraite. Pour 31 % d’entre eux, cette préparation passe également par la réalisation d’investissements dans l’immobilier locatif.

Ils sont 52 % à penser que le recours à l’épargne financière est nécessaire (30 % optent pour des produits longs comme l’assurance-vie, et 22 % pour des produits dédiés à la retraite).

Plus de la moitié (55 %) des Français déclarent épargner en vue de la retraite dont 16 % régulièrement. En 2015, ils étaient 57 % à déclarer épargner en vue de la retraite. L’actualité moins dense sur le thème de la retraite peut expliquer ce tassement. Les revenus aisés épargnent le plus, de manière assez logique, en vue de la retraite (68 %).


II.            LES FRANÇAIS FACE À LEUR ÉPARGNE !

1.    Le rendement de l’épargne est attendu stable pour 2016

45 % des Français anticipent une stagnation des rendements de l’épargne en 2016 contre 11 % qui prévoient une hausse. 44 % considèrent, de leur côté qu’une baisse est incontournable.

2.    La prise de risque pour avoir du rendement est de plus en plus acceptée par les épargnants

55 % des épargnants jugent normal que les placements financiers évoluent vers un peu plus de risques pour permettre un meilleur rendement. En revanche, les non-épargnants sont à 67 % opposés à cette tendance. Les catégories sociales traditionnellement épargnantes sont les plus favorables à la prise de risques (72 % chez les cadres supérieurs).

3.    La pierre et l’assurance-vie, les deux placements préférés des Français

Sans surprise, les Français restent attachés aux valeurs sûres que sont la pierre (65 % des sondés considèrent ce placement intéressant) et l’assurance-vie (62 %). Les contrats d’assurance-vie sont plébiscités par ceux qui en ont un. 84 % des titulaires d’un tel contrat jugent l’assurance-vie intéressante.

46 % des personnes sondées privilégient les contrats multi-supports associant fonds euros et unités de compte. Ils sont néanmoins 42 % à préférer le fonds euros au risque d’avoir un faible rendement. En revanche, le côté « tout unités de compte » ne retient l’intérêt que de 12 % des sondés. Les unités de comptes pures sont privilégiées un peu plus chez les 18-24 ans (15 %) et chez les jeunes actifs (25-34 ans).

L’enquête a été réalisée sur Internet du 19 au 22 avril 2016 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’Institut français d’opinion politique (IFOP).

* À la demande du Cercle de l’Épargne, le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP) a conduit une étude sur les Français, la retraite et l’épargne.
L’enquête a été réalisée sur Internet du 19 au 22 avril 2016 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’IFOP.

Contact presse :
Sarah Le Gouez
06 13 90 75 48


Philippe Crevel : 06 03 84 70 36