mardi 31 mai 2016

La Corse du Sud tire l'immobilier vers le haut

Dans le cadre de son bilan annuel sur la Corse, l'INSEE souligne qu'en 20157 400 autorisations de construire ont été accordées. Avec 3 700 logements de plus sur un an, le nombre d’autorisations a été multiplié par deux par rapport à 2014. Ce résultat tranche avec les résultats enregistrés en France métropolitaine où, après trois ans de baisse (- 11 % en 2014, - 13 % en 2013 et - 6 % en 2012), le nombre d’autorisations augmente également : + 3,8 % sur un an (+ 0,7 % pour les logements individuels et + 5,7 % pour les logements collectifs).

En Corse, la hausse est imputable aux logements collectifs et en résidence avec 3 700 autorisations de plus par rapport à 2014, après - 5 % en 2014 et - 37,5 % en 2013. Parallèlement, le nombre de logements individuels reste stable sur un an, avec seulement 100 autorisations supplémentaires. Il avait  chuté en 2014 (- 29 %)

C'est avant tout la Corse du Sud qui a permis la relance de la construction neuve en Corse
Trois quarts de la croissance annuelle régionale est imputable à ce département. Leur nombre triple en 2015, après - 14 % en 2014. C’est avant tout Ajaccio qui est en pointe.. En effet, le PLU de la commune a bénéficié en juillet dernier d’un sursis à exécution qui lui a permis de délivrer six autorisations de construire concernant d’importants projets immobiliers. Ces dernières représentent à elles seules un peu plus de 2 400 logements, soit 43 % des autorisations recensées sur l’ensemble du territoire départemental.

Le recul  en Haute-Corse se confirme. Le nombre de logements autorisés est en baisse de 3,8 % après - 18 % en 2014.

La commercialisation de logements neufs repart à la hausse. Le nombre de mises en vente augmente de 7 % (après - 16 % en 2014 et - 9 % en 2013), les réservations de 13 % (après - 16 % en 2014 et - 2 % en 2013). Le stock de logements disponibles en fin d’année atteint 1 490 logements, en recul de 3 %. Il demeure néanmoins très élevé.  Le stock d’invendus recule de 6 % après 4 années de hausse. Hausse des ventes d’appartements conjuguée à une légère augmentation des prix.

Les ventes d’appartements collectifs, qui représentent 93 % du marché de la construction neuve cette année, augmentent de près de 10 %. Rapporté à la population, le marché corse confirme sa première place nationale avec plus de 4 logements réservés pour 1 000 habitants contre 2 pour les autres régions méditerranéennes. Le prix moyen au m² atteint 3 580 €, soit + 4 % sur un an après un recul en 2014. Au niveau national, les ventes enregistrent une forte hausse de 18,6 %. Le prix moyen au m² s’accroît légèrement pour atteindre 3 890 € (-0,3 % l’année précédente).

En 2015, les ventes de maisons neuves retrouvent leur niveau des années 2012 et 2013 avec 100 maisons réservées (57 en 2014). Le prix moyen par lot diminue pour atteindre 318 300 € en moyenne (391 k€ en 2014, 306 k€ en 2013). Ce niveau de prix est de 28 % supérieur à la moyenne nationale.

Il faudra attendre la fin de l'épiphénomène ajaccien   pour apprécier la réalité de la reprise de la construction en Corse.

mercredi 25 mai 2016

Chômage, et de deux !

Un deuxième mois consécutif de baisse du chômage en France

Après la forte réduction de mars, le nombre de demandeurs d’emploi est à nouveau en recul au mois d’avril.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) est de 3 511 100 en baisse de 0,6 % sur un mois (soit –19 900 personnes). Sur trois mois, la baisse est de 1,2 % (–41 500 personnes). Désormais, le nombre de demandeurs d’emploi est en diminution sur un an de 0,6 % (–22 500 personnes).

Au mois d’avril, toutes les catégories d’âge bénéficient de la réduction du chômage. Le nombre de demandeurs diminue de 1,0 % pour les moins de 25 ans, de 0,6 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans et de 0,3 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus.

Toutes catégories confondues (A, B, C), le nombre de demandeurs d’emploi est de 5 397 000 à fin avril 2016. Ce nombre diminue de 1,0 % sur un mois (soit –57 100 personnes) et de 1,1 % sur trois mois (–62 700 personnes). Sur un an, il reste en hausse (+1,1 % sur un an soit +61 300 personnes). L’ancienneté moyenne des demandeurs (catégories A, B, C) continue, en revanche d’augmenter. Elle passe de 580 à 583 jours. Elle a progressé de 34 jours en un an.


Le Ministère du Travail a souligné qu’au mois d’avril 2016, le nombre de sorties de catégories A, B, C pour défaut d’actualisation a enregistré une forte hausse ce qui relativise la baisse enregistrée. Plus de 45 % des sorties sont liées à un défaut d’actualisation (catégories A, B, C) contre 18,4 % pour les reprises d’activité. Les radiations administratives représentent de leurs côtés 10 % des sorties soit le même taux que les entrées en formation. Ces dernières progressent de plus de 15 % sur trois mois et de plus de 18 % sur un an. C’est la conséquence de la montée en puissance du programme de formation engagée par le Gouvernement. Retraité des facteurs exceptionnels (formation, jours non ouvrés en avril), la décrue du nombre de demandeurs d’emploi est certainement bien plus faible. Néanmoins, elle s’inscrit dans un contexte de croissance modérée mais réelle. Après l’augmentation du PIB de 0,5 % au premier trimestre, ce dernier pourrait enregistrer une croissance de 0,3 à 0,4 % au deuxième trimestre permettant d’espérer un accroissement des créations d’emploi dans le secteur marchand. 

Les auto-entrepreneurs au rapport



Trois ans après leur immatriculation, seuls 30 % des auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre 2010 sont toujours actifs sous ce régime. Parmi les 62 % qui ont réellement démarré une activité, 49 % sont pérennes à trois ans, soit beaucoup moins que les créateurs d’entreprises individuelles classiques de la même génération (62 %). Les auto-entrepreneurs ayant démarré en activité principale sont davantage pérennes à trois ans (52 %) que ceux ayant débuté en activité de complément (45 %). Toutefois, pour près d’un tiers des premiers, l’activité principale au démarrage devient une simple source de revenu d’appoint quelques années plus tard.

Comme pour les créateurs individuels classiques, la pérennité dépend beaucoup du secteur d’activité. C’est dans la santé humaine-action sociale qu’elle est la plus élevée (71 %). À l’opposé, elle est plus faible dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (45 %), le commerce (46 %) et la construction (50 %), qui concentrent pourtant plus de la moitié des immatriculations de 2010. De plus, la pérennité s’accroît fortement avec l’âge de l’auto-entrepreneur, passant de 40 % avant 30 ans à 55 % au-delà de 50 ans.



La mise en place en janvier 2009 du régime de l’auto-entrepreneur(requalifié micro-entrepreneur fin 2014) s’est aussitôt traduite par une forte augmentation du nombre de créations d’entreprises. En 2010, avec 360 000 immatriculations, ce régime représentait 58 % des créations de l’année, soit près de 80 % des nouvelles entreprises individuelles. En 2015, ces proportions ont diminué à 43 % et 63 % respectivement.

Sur les 191 000 auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre 2010, champ de cette étude, beaucoup (38 %) n’ont jamais été actifs, car ils n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires dans les deux années suivant leur immatriculation, délai légal au-delà duquel leur radiation a été prononcée. À l’inverse, 62 % ont effectivement démarré une activité. Souvent, à la différence des autres créateurs d’entreprises, ce démarrage a été différé par rapport à la date d’inscription : seuls 42 % des auto-entrepreneurs ayant débuté une activité l’ont fait dès le trimestre de leur immatriculation en 2010, 23 % ont attendu au moins deux trimestres et 9 % un an au moins

vendredi 13 mai 2016

Reprise des créations d'entreprise en France au mois d'avril

Selon l'INSEE, au mois d'avril, une remontée des  créations d'entreprises a été enregistrée.  Une hausse de 1,8 % a été notée faisant suite à une baisse de 1,1 % au mois de mars. Les immatriculations de micro-entrepreneurs se redressent (+4,1 %) et les créations d'entreprises classiques se stabilisent quasiment (+0,3 %).
Créations d'entreprises (CVS-CJO*)
Créations d'entreprises (CVS-CJO*)
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables


Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois augmente de 5,8 %par rapport à la même période un an plus tôt  tiré par les créations de sociétés (+12,7 %) et d'entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+9,0 %). Dans le même temps, les immatriculations de micro-entrepreneurs diminuent de 1,3 %. Le transport reste le secteur qui contribue le plus à la hausse générale.

En données brutes, le nombre cumulé d'entreprises créées au cours des douze derniers mois est en revanche en baisse de 0,9 %. Ce recul est dû au fort repli des immatriculations de micro-entrepreneurs (-16,6 %) en un an. À l'opposé, les créations d'entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs augmentent fortement (+23,6 %), ainsi que, dans une moindre mesure, celles de sociétés (+8,3 %).

En avril 2016, en données brutes, les demandes d'immatriculation de micro-entrepreneurs représentent 41,3 % des entreprises créées au cours des douze derniers mois. Un an auparavant, la part était de 49,2 %. Cette baisse est liée au durcissement du statut d'auto-entrepreneur. 

jeudi 12 mai 2016

Légère baisse des défaillances d'entreprise


Selon la Banque de France, à fin février, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances s’élève à 62 016, soit une baisse de 1,0 % par rapport à février 2015. 

Les défaillances cumulées diminuent dans la construction, l’industrie, le soutien aux entreprises, ainsi que l’information et la communication. En revanche, elles augmentent dans l’enseignement, santé, action sociale et services aux ménages et dans l’hébergement et la restauration.

Les défaillances cumulées sont quasi-stables pour la catégorie des microentreprises (+0,1 %) alors qu’elles reculent pour les autres PME (-11,0 %) ainsi que pour les ETI et grandes entreprises (-21,1 %).
Les encours de crédits associés aux défaillances représentent environ 0,4 % du total des encours de crédit déclarés au Service central des Risques de la Banque de France.


Défaillances d'entreprises

mardi 10 mai 2016

L'industrie française toujours mal orientée


Selon l'INSEE, au mois de mars, la production  dans l'industrie manufacturière  est en recul de 0,9 % faisant suite à une contraction de 1,4 % en février, Pour l'ensemble de l'industrie, la baisse est moins marquée  (-0,3 % après -1,3 %).
La production manufacturière baisse au premier trimestre 2016 (-0,7 %)

Au premier trimestre 2016, la production décroît par rapport au quatrième trimestre 2015 dans l'industrie manufacturière (-0,7 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (-0,6 %).

Sur cette période, la production diminue dans toutes les grandes branches manufacturières sauf dans les matériels de transport (+3,8 %). Elle se contracte dans les autres produits industriels (-1,0 %) et accuse un net recul dans les biens d'équipement (-3,3 %). Elle baisse légèrement dans les industries agro-alimentaires (-0,4 %) et fortement dans la cokéfaction et raffinage (-5,4 %).

Sur un an, le bilan reste positif. Dans l'industrie manufacturière, la production du premier trimestre 2016 progresse de 0,9 % par rapport au premier trimestre 2015. Elle augmente également dans l'ensemble de l'industrie (+0,5 %).

Sur cette période, la production croît fortement dans les matériels de transport(+3,9 %) et, plus modérément, dans les autres produits industriels (+0,7 %) ainsi que dans les biens d'équipement (+1,0 %). En revanche, elle recule dans les industries extractives, énergie, eau (-2,4 %) et plonge dans la cokéfaction et raffinage (-8,5 %). Elle est quasi stable dans les industries agro-alimentaires (-0,1 %).