mardi 20 septembre 2016

Les coûts de la construction en très faible hausse sur un an

selon l'INSEE, au mois de juin, les coûts de production dans la construction augmentent de 0,5 % après +0,1 % en mai. 
 Sur un an, les coûts de production dans la construction sont quasi stables (-0,1 %) après une baisse continue depuis août 2014 (dont –0,6 % en mai 2016). Ils accélèrent dans la construction de bâtiments (+0,1 % après -0,4 % en mai) et augmentent dans les travaux de construction spécialisés (+0,5 % après 0,0 %). En revanche ils demeurent en forte baisse dans le génie civil (-2,7 % après -3,5 %).

Les coûts des matériaux augmentent pour tous les types de travauxCoût de production dans la construction

Source : Insee
En juin 2016, les coûts des matériaux augmentent de nouveau dans la construction de bâtiments (+0,7 % sur un mois après +0,8 % en mai). Sur un an, ils diminuent toutefois de 2,6 %. 
Dans les travaux spécialisés de travaux publics, les coûts des matériaux augmentent légèrement (+0,2 % après +0,1 %) notamment parce que le prix des barres crénelées continue de croître.
Coût des matériaux
Coût des matériaux
Source : Insee

Coût du travail dans la construction
Coût du travail dans la construction
Source : Insee
En juin 2016, les coûts de l'énergie dans le bâtiment a fortement augmenté +4,7 % après +4,6 %, surtout du fait d'une nouvelle hausse du prix du gazole routier. Dans les travaux publics également, l'énergie  connait de fortes hausses +3,5 % après +4,1 % du fait du renchérissement des produits pétroliers mais aussi de l'électricité.
Néanmoins, sur un an, les coûts énergie sont toujours orientés à la baisse (–4,4% sur un an) et les travaux publics (-9,0 %).
Coût de l'énergie
Coût de l'énergie
Source : Insee

mercredi 14 septembre 2016

L'inflation reste basse en août en France



Selon l'INSEE, au mois d'août, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3 % sur un mois, après un repli de 0,4 % en juillet. Corrigé des variations saisonnières, il diminue de 0,1 %, après une stabilité en juillet. Sur un an, il croît de 0,2 %, comme les deux mois précédents.

La hausse mensuelle des prix à la consommation en août est largement saisonnière : elle résulte, pour l'essentiel, du rebond des prix des produits manufacturés après les soldes d'été sur le territoire métropolitain et de la hausse des prix de certains services liés au tourisme. 

Les prix des produits alimentaires continuent d'augmenter légèrement, surtout du fait des produits frais. Ces hausses sont en partie compensées par un nouveau recul des prix des produits pétroliers.
Rebond des produits manufacturés après les soldes d'été

En août 2016, l'indice d'inflation sous-jacente (ISJ), indice ne prenant pas en compte les biens et services connaissant de fortes fluctuations (énergie, produits alimentaires...)  est stable après une baisse de 0,1 % en juillet. Sur un an, il atteint  0,4 %, contre 0,5 % en juillet. Il est à son  plus bas niveau depuis avril 2015. 

lundi 12 septembre 2016

Les auto-entrepreneurs ne sont pas assez présents sur le Net

Créé en 2009, le statut de l'auto-entrepreneur s'est imposé comme un statut pour la création d'entreprise. Certes, avec la requalification en micro-entrepreneur intervenue en 2015, la forme de l'auto-entrepreneur a perdu un peu de son lustre En 2015, 43 % des créations d'entreprise ont recours à cette formule contre 58 % en 2010.  Les trois secteurs les plus attractifs demeurent le commerce, les activités spécialisées, scientifiques et techniques (notamment le conseil pour les affaires et la gestion) et la construction.  En 2014, 60 % des auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre démarrent effectivement une activité économique avant la fin de l’année ; ils se lancent principalement dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (19 %), le commerce (16 %) ou la construction (13 %). Parmi ces auto-entrepreneurs qui ont concrétisé leur projet, 54 % en font leur activité principale. La part des femmes est en hausse par rapport à la génération 2010, comme pour les créateurs d’entreprises individuelles classiques.  Les auto-entrepreneurs de 2014 sont principalement des chômeurs ou des salariés du privé. Les premiers visent d’abord à assurer leur propre emploi alors que les seconds recherchent plutôt un complément de revenu. Les projets sont généralement modestes, la moitié des auto-entrepreneurs n’ayant rien investi à leur immatriculation. Par rapport à 2010, ils montent plus fréquemment leur projet seuls, ainsi que les autres créateurs d’entreprises individuelles de la même génération. En 2014, ils bénéficient cependant plus souvent d’aides publiques qu’en 2010. Leur clientèle reste globalement locale et peu nombreuse. Six auto-entrepreneurs sur dix n’ont pas de site internet dédié à l’entreprise et n’utilisent pas les réseaux. 

    vendredi 9 septembre 2016

    Le mensuel du cercle de l'Epargne du mois de septembre 2016 : N°29



    L’ÉDITO DE JEAN-PIERRE THOMAS,PRÉSIDENT DU CERCLE DE L’ÉPARGNE

    LE COIN DE L’ÉPARGNE 


    • ÉPARGNE ET HISTOIRE : LES FRANÇAIS ONT PRÉFÉRÉ LE LOINTAIN À LA PROXIMITÉ 
    • LES FRANÇAIS SONT DES ÉPARGNANTS DANS L’ÂME. CE N’EST PAS NOUVEAU. LA RENTE EST UNE TRADITION FRANÇAISE QUI RÉSISTE PLUS AU MOINS BIEN AUX SOUBRESAUTS DE L’HISTOIRE
    • LES HAUTS ET LES BAS DE LA BOURSE DE PARIS 
    • LA PIERRE ET LES INSTITUTIONNELS, UNE RELATION PAS SI SIMPLE QUE CELA 
    • LE ROBO-ADVISER EST-IL L’AVENIR DE LA FINANCE ? 


    LE COIN DE LA RETRAITE 

    • QUAND UBER PENSE À SES FUTURS RETRAITÉS ! 
    • GÉNÉRATION 1946, QUAND SONT-ILS PARTIS À LA RETRAITE ? 
    • LES JEUNES FACE À LA RETRAITE : ENTRE PRAGMATISME ET PESSIMISME ? 
    • LE CHILI ET SES FONDS DE PENSION OU « JE T’AIME MOI NON PLUS » 


    LE DOSSIER DU MOIS
    « ÉPARGNE, RETRAITE : HOMMES – FEMMES, MODE D’EMPLOI » 

    LES HOMMES ET LES FEMMES FACE À L’ÉPARGNE 

    • Les femmes sont « pierre » mais surtout « assurance-vie » 
    • Les femmes ne portent pas les actions dans leur coeur 
    • Les femmes moins favorables à la prise de risques que les hommes 
    • Les femmes favorables aux contrats multi-supports mais pas à 100 % Unités de compte 
    • La baisse du rendement de l’épargne, les femmes plus pessimistes que les hommes 

    LES FEMMES ET LES HOMMES FACE À LA RETRAITE 

    • Des pensions insuffisantes surtout pour les femmes.
    • Les femmes prêtes à travailler plus sous réserve de gagner plus 
    • Les femmes ont plus de difficultés à épargner en vue de la retraite que les hommes
    • Épargner pour faire face aux dépenses quotidiennes 
    • Les femmes épargnent un peu plus tard que les hommes 
    • Pour préparer leur retraite, les femmes pensent pierre et assurance-vie 
    • Les femmes inquiètes sur la pérennité du système de retraite 
    • Les solutions pour assurer la pérennité du régime de retraite 


    LES CHIFFRES DU CERCLE DE L’ÉPARGNE 


    • TABLEAU DE BORD DES PRODUITS D’ÉPARGNE 
    • TABLEAU DE BORD DES MARCHÉS FINANCIERS 
    • TABLEAU DE BORD DU CRÉDIT ET DES TAUX D’INTÉRÊT
    • TABLEAU DE BORD RETRAITE 

    Le Gouvernement a annoncé le 8 septembre plusieurs mesures fiscales qui seront intégrées au projet de loide finances pour 2017. Figure notamment la diminution de l'impôt sur le revenu  d'un milliard d'euros  en faveur des classes moyennes,  Elle  prendra la forme d'une réduction d'impôt de 20% sous condition de revenu. Elle concernera les couples gagnant jusqu'à 3 400 euros de salaire net par mois et les personnes seules gagnant jusqu'à 1700 euros net par mois. Ces limites seront majorées pour les familles, par exemple jusqu'à 4800 euros pour un couple avec trois enfants. Ce sont plus de cinq millions de foyers fiscaux qui devraient bénéficier d'une réduction en moyenne de 200 euros. Pour un célibataire ayant 1 700 euros de salaire net, cela représente un gain annuel de pouvoir d'achat de 190 euros. Pour un couple avec deux enfants gagnant 4 100 euros, cela représente 360 euros de baisse d'impôt. 

    Les retraités, «quels que soient leurs revenus bénéficieront à partir de 2017 d'un crédit d'impôt pour les services à la personne et l'emploi de salariés à domicile»,  Jusqu'alors, seuls les retraités imposables avaient droit à une réduction d'impôt pour les services à domicile. Cette mesure va bénéficier à 1,3 million de ménages et «représentera une aide supplémentaire d'un milliard d'euros.»

    par ailleurs, le taux d'impôt sur les sociétés serait abaissé  à 28% (soit le taux moyen en Europe) contre 33% actuellement - pour les petites et moyennes entreprises en 2017 et 2018. Ce taux sera généralisé «pour toutes les entreprises» d'ici à 2020.

    Le taux du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) sera aussi porté en 2017 de 6% à 7% pour les salaires allant jusqu'à 2,5 fois le Smic, a-t-il rappelé. Selon Bercy, cela représente un «allègement supplémentaire pour les entreprises de 3,3 milliards d'euros.»

    Un compte entrepreneur investisseur sera créé pour encourager au réinvestissement dans les jeunes entreprises. 

    Le Gouvernement indique que ces différentes mesures ne devraient pas empêcher le déficit de revenir en-dessous de 3 % du PIB en 2017.  Il a retenu un déficit public à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) ce qui signifie de le diminuer par rapport à 2016 de 0,7 à 1 point en fonction de l'exécution en cours. Le Gouvernement au mois de mai prochain pourrait avoir quelques sueurs froides si la croissance n'est pas de retour. Le gouvernement tablait sur un taux de 1,7 % qui apparaît ambitieux.  

    mardi 6 septembre 2016

    Les prélèvements obligatoires flirtent toujours avec les 45 % du PIB

    Selon l'INSEE, les prélèvements obligatoires se sont élevés à  44,7 % du PIB contre 44,8 % en 2014 et 2013. Ils s'élevaient à 42,6 % en 20011. Ce taux était de 40,1 % en 1982.Les dépenses publiques sont également en léger recul. Elles sont passées de 57,3 à 57,0 % du PIB. la légère croissance de l'année dernière a aidé à ce recul. le PIB s'est accru de 1,3 % après trois années de stagnation. 

    La dette a progressé de 0,4 % du PIB en 2015 passant de 95,3 à 95,7 % du PIB.

    Dette des administrations publiques au sens de Maastricht en milliards d'euros et point de PIB
    (1) Au quatrième trimestre, le PIB utilisé pour exprimer la dette en point de PIB est le PIB annuel en données brutes. Cette mesure n'a pas de strict équivalent en cours d'année : elle est approximée par le cumul du PIB trimestriel en données corrigées deSource : Comptes nationaux - Base 2010, Insee
    Source : Comptes nationaux - Base 2010, Insee
    Intitulés2e trim 20143e trim 20144e trim 20141e trim 20152e trim 20153e trim 20154e trim 2015
    Dette en fin de trimestre (en Milliards d'€)2 036,72 044,02 040,32 091,92 107,92 105,72 096,9
    Dette en fin de trimestre (en point de PIB)(1)95,996,095,397,697,897,195,7

    Comptes nationaux annuels

    Principaux agrégats de Finances Publiques en point de PIB - mise à jour le 5 septembre 2016
    Intitulé20112012201320142015
    (1) Les dépenses/recettes hors cotisations sociales imputées, crédits d'impôts et capitalisation de la production pour emploi final propre peuvent permettre d'obtenir une mesure plus comparable entre pays compte tenu du périmètre variable des administrations publiques.
    (2) Dette au sens de Maastricht.
    (3) La dette nette des administrations publiques est définie comme la différence entre la dette au sens de Mastricht et les actifs exigibles (dépôts, crédits, titres de créance négociables) détenues par les administrations publiques sur des agents privés.
    (4) Hors cotisations sociales imputées et crédit d'impôts.
    Source : Comptes nationaux - Base 2010, Insee
    Dépenses55,9 %56,8 %57,0 %57,3 %57,0 %
    Dépenses hors éléments imputés (1)52,5 %53,4 %53,6 %53,5 %52,9 %
    Recettes50,8 %52,0 %52,9 %53,4 %53,5 %
    Recettes hors éléments imputés (1)47,5 %48,7 %49,6 %49,7 %49,7 %
    Déficit au sens de Maastricht-5,1 %-4,8 %-4,0 %-4,0 %-3,5 %
    Dette des administrations publiques (brute) (2)85,2 %89,6 %92,4 %95,3 %96,2 %
    Dette nette des administrations publiques (3)76,9 %80,6 %83,6 %86,5 %87,3 %
    Prélevements obligatoires (4)42,6 %43,8 %44,8 %44,8 %44,7 %
    dont au profit de l'Union Européenne0,1 %0,1 %0,1 %0,1 %0,1 %

    vendredi 2 septembre 2016


    Les taux d'intérêt bas sont une aubaine pour ceux qui empruntent ; en revanche, ils obligent les banques à chercher de nouvelles recettes. Philippe Crevel a été interrogé sur ce sujet dans le cadre du 20 heures de TF 1 '2 septembre 2016) A partir de 18 mn 30

    La baisse des taux incite les Français à renégocier leurs prêts à l'habitat


    Avec la baisse des taux d'intérêt, le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers demeure vive. En juillet 2016, elle a été de  3,7 % comme en juin.
    La croissance des crédits à l’habitat est progresse de 3,3 %. Ce taux représente la variation des encours totaux, tous établissements confondus, et n’est donc pas impacté par l’ampleur des renégociations. Les renégociations représentent 44 % exactement de la production de nouveaux prêts à l'habitat. De fait, la baisse des taux d’intérêt se poursuit à un rythme soutenu pour les crédits à l’habitat à long terme à taux fixe (1,78 %, après 1,85 % en juin) et de façon encore plus marquée pour ceux à court terme et à taux variable (1,60 % en juillet, après 1,86 %).
    Par ailleurs, l’investissement en habitat locatif progresse dans le contexte de taux financiers très bas et des mesures d’encouragement fiscal : 12 % des crédits nouveaux à l’habitat ont pour motif un investissement locatif contre moins de 10 % il y a un an.
    Les crédits à la consommation restent dynamiques (+ 5,7 % en juillet, après + 5,9 % en juin). Les taux d’intérêt des crédits amortissables à la consommation ont baissé de près de 0,50 point depuis début 2016.
       

    Encours et taux de croissance annuel (données non cvs) 
    (Encours en milliards d'euros, taux de croissance en %)
     
           
      Encours brut      Taux de croissance annuel brut
      juil-16 mai-16juin-16juil-16
     Total1 078 3,83,73,7
             Habitat886 3,43,33,3
             Consommation156 5,95,95,7
             Autres35 5,33,74,3