jeudi 26 septembre 2013

Assurance-vie : les épargnants ont fait relâche au mois d'août


Le mois d'août est traditionnellement un petit mois pour l'assurance-vie du fait que les épargnants comme leurs correspondants financiers sont en vacances. Le cru 2013 a été conforme à la tradition avec une collecte brute de 7,1 milliards d’euros néanmoins en hausse de 10 % par rapport à celle du mois d’août de l’année dernière. En huit mois, les cotisations se sont élevés à 80,9 milliards d'euros. Les Français ont légèrement plus investi sur les unités de compte (16 % des cotisations) en phase avec la bonne santé de la bourse. Les prestations ou rachats ont également été faibles avec 6,97 milliards d’euros. Il fallait remonter au mois d’août 2010 pour obtenir un niveau aussi bas. Depuis le début de l'année, elles se sont élevées à 71,2 milliards d'euros. Dans ces conditions, la collecte nette a été de 100 millions d’euros pour le mois d’août 2013 à rapprocher des 260 millions du Livret A et du LDD avec néanmoins des encours très différents (1435 milliards d’euros pour l’assurance-vie et 366 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD). La collecte nette avait été de 1,9 milliard d’euros au mois de juillet. Elle avait été négative, l’année dernière, pour le même mois d’août, d’un milliard d’euros. Les Français relâchent leur effort d’épargne tant à court terme qu’à long terme durant cette période estivale. La baisse de rendement du Livret A, les impôts à venir, les incertitudes fiscales ont poussé les Français à ne pas trop s’occuper, cet été, de leur épargne. Ce relâchement s’explique par la situation financière des ménages. Ils ont arbitré en faveur de la consommation. La baisse du revenu disponible des ménages avec en filigrane les augmentations d’impôt conduisent les ménages à moins épargner. Les incertitudes fiscales constituent également un facteur non négligeable d’attentisme ; les épargnants préférant conserver plus de liquidités sur leurs comptes courants. Les changements maintes fois annoncés pour l’assurance-vie ont sans nul doute un impact sur le comportement des épargnants. Les modifications à venir sur le calcul des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu pourraient avoir un impact d’ici la fin de l’année. En revanche, le faible montant des rachats témoignent à la fois de la confiance des épargnants vis-à-vis de l’assurance-vie et de l’absence de placements alternatifs. L’immobilier attire moins que dans le passé.

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